Le président chilien Sebastian Pinera a déclaré mardi que l'intervention militaire contre la Syrie nécessite le soutien du Conseil de sécurité des Nations Unies.
"Je tiens à déclarer que le gouvernement chilien considère que toute action militaire en Syrie doit être décidée dans le cadre d'une structure institutionnelle multinationale, que nous avons à l'ONU et au Conseil de sécurité, et non pas de façon unilatérale par un seul pays ou par un groupe de pays", a annoncé M. Pinera lors d'une conférence de presse au Palais présidentiel de La Moneda.
Le président américain Barack Obama a cherché à obtenir le soutien du Congrès américain pour une attaque militaire contre la Syrie, destinée à sanctionner le gouvernement syrien, accusé par Washington d'avoir utilisé des armes chimiques au cours d'une attaque, même si les Nations Unies attendent toujours le rapport de l'équipe d'experts sur l'incident syrien.
"Une fois que nous aurons les résultats du rapport des experts de l'ONU envoyés en Syrie, et que ses résultats parviendront aux oreilles des pays de la communauté internationale et du Conseil de sécurité, nous pourrons prendre une décision finale", a-t-il indiqué.
Mercredi, le Sénat chilien a vivement condamné les attaques présumées aux armes chimiques, déclarant que les attaques chimiques constituent un "crime contre l'humanité". Cependant, les législateurs ont rejeté l'intervention unilatérale dans le pays du Moyen-Orient.