Les 5 et 6 septembre, le président chinois Xi Jinping est en Russie, à Saint-Pétersbourg, pour participer au 8e sommet du G20. En tant que membre du Groupe des Vingt, la Chine a toujours attaché de l'importance à l'approfondissement du développement de ce mécanisme. Dans le rapport final au 18e Congrès du Parti Communiste Chinois, le Groupe des Vingt a été clairement identifié comme l'une des quatre plates-formes multilatérales auxquelles la Chine apporte son soutien. Dans le même temps, la Chine va aussi tenir un rôle de grande envergure au sein du sommet du G20.
L'une des activités prévues par le Président Xi Jinping pendant le sommet est un important discours sur la « sauvegarde et le développement ensemble d'une économie mondiale ouverte », pour exprimer son point de vue et transmettre l'esprit de confiance de la Chine.
À l'heure actuelle, le ralentissement économique de la Chine est un fait. Cependant, le taux de croissance actuel du développement de la Chine, élevé, reste encore au premier rang des pays membres du G20, il est beaucoup plus élevé que le taux de croissance des économies développées. Dans le même temps, la Chine a une vision à long terme des politiques macro-économiques. Afin de promouvoir sa restructuration économique et de promouvoir sa transformation et sa modernisation économiques, une partie de la croissance économique doit être sacrifiée, et cela se fera par le biais d'ajustements en douceur. Le ralentissement temporaire du rythme de croissance signifie que dans le développement futur à long terme, la Chine insufflera encore une « énergie » à la faible reprise de l'économie mondiale.
Toutefois, certains pays ou individus, aveuglés par leurs propres intérêts égoïstes, ignorants de la situation actuelle et à long terme du développement de la Chine, espèrent voir l'économie de la Chine accélérer, ou ne veulent pas reconnaître la contribution apportée par la Chine à la croissance économique mondiale, et même, à l'occasion, saisissent la moindre opportunité pour dénigrer la Chine.
En fait, la « théorie de l'effondrement de la Chine » n'est pas une nouveauté. Après l'effondrement de l'Union Soviétique et du Bloc de l'Est, Francis Fukuyama, dans son essai « La Fin de l'Histoire », disait que selon l'Occident, la Chine « serait conquise par le capitalisme occidental ». Mais avec l'amélioration constante du système socialiste et le renforcement du processus de réforme et d'ouverture conduits par la Chine, la « théorie de l'effondrement » a déplacé son angle d'attaque vers l'économie et les marchés financiers chinois. La crise financière asiatique de 1997 et la crise financière mondiale actuelle déclenchée par la crise américaine des subprimes, ont toutes été l'occasion de s'interroger sur le modèle de développement et les perspectives de la Chine.
Bien qu'elle soit contraire au contenu de la « théorie menace chinoise », la « théorie de l'effondrement » est aussi dans la continuité de la mentalité de la guerre froide, certains occidentaux ayant un sentiment profond de crainte et de répulsion envers la Chine et refusant de voir un pays « ne répondant pas aux normes démocratiques occidentales » réussir. Certaines personnes ont un objectif plus concret, espérant fabriquer une volatilité financière en Chine et en profiter.
Le discours du président Xi visera à promouvoir davantage la solidarité, la confiance dans une coopération gagnant-gagnant entre la Chine et les autres États membres, et à renforcer la voix et l'influence de la Chine dans le développement de l'économie mondiale.
Si le Groupe des Vingt est une plate-forme importante pour la gouvernance économique mondiale, il constitue également pour les participants une opportunité importante de communication politique. La guerre en Syrie fait planer ses sombres nuages sur le sommet du G20, et les relations difficiles entre la Russie et les Etats-Unis sont l'augure de l'échec du sommet. Dans ce contexte, le rôle de la Chine est particulièrement important. L'autre d'ordre du jour important du Président Xi lors du sommet sera sa rencontre avec le président russe Vladimir Poutine et le président américain Barack Obama. Depuis son entrée en fonctions, ce sera la deuxième fois que le président Xi rencontrera ces deux leaders.
La Chine a toujours souligné qu'une solution politique est la seule voie réaliste pour la Syrie, et que la communauté internationale devrait prendre des mesures pour se conformer aux buts de la « Charte de l'ONU » et aux normes fondamentales régissant les relations internationales. La Chine a toujours été un pays responsable dans les relations internationales, en jouant un rôle de « stabilisateur ». Aujourd'hui, la Chine appelle les autres pays à suivre la même voix qu'elle, et assumer leurs responsabilités dans le maintien de la paix et de la stabilité dans le monde.
L'auteur Su Xiaohui, est Directeur adjoint du Département de recherche en stratégies internationales de l'Institut chinois des études internationales
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