Les nouvelles économiques sont essentiellement de mauvaises nouvelles, avaient plaisenté des économistes. Ces propos semblement particulièrement vrais si l'on se penche sur le traitement de l'économie chinoise dans les médias occidentaux au cours des dernières années.
Il y a quelques années, lorsque l'économie chinoise affichait une croissance de plus de 10%, ils semblaient tous inquiets de ce "monstre" économique en surchauffe.
Et maintenant, en 2013, alors que la croissance économique de Chine s'est ralentie, de nombreux économistes occidentaux tirent la sonnette d'alarme sur les conséquences néfastes du grand ralentissement chinois sur l'économie mondiale.
L'immense intérêt pour l'économie chinoise est compréhensible.
Au moment où les pays européens s'efforcent de lutter contre une crise chronique de la dette souveraine et où le redressement économique américain vacille, la performance de la seconde économie du monde a tout à voir avec les marché financiers et les conditions macroéconomiques à travers le monde.
Mais les points de vue divergent fortement quand il s'agit de décoder l'économie chinoise.
Certains médias occidentaux ont une tendance à jouer le rôle des Cassandre. Au cours des derniers mois, ils se sont jetés sur tous les signes négatifs émanant de l'Empire du Milileu pour bricoler une nouvelle version de l'histoire de la débâcle chinoise.
De la charge de dette des gouvernements locaux au problème de la banque d'ombre, ils ont prédit une crise après l'autre pour l'économie chinoise.
Heureusement, ces prédictions se sont toutes avérées excessivement pessimistes.
Il est vrai que la croissance économique chinoise a considérablement ralenti, mais il y a au moins deux bonnes raisons à cela.
Premièrement, le redressement économique global n'a pas réussi à prendre de la vitesse. Toutes les grandes économies, des Etats-Unis aux pays européens, ont vu leurs perspectives économiques s'assombrir à certain degré. Cela a inévitablement eu un impact négatif sur l'économie chinoise.
Deuxièmement, le ralentissement économique chinois est en fait le résultat d'ajustements adoptés par le gouvernement chinois pour rendre son économie plus durable.
Après plus de 30 ans de croissance économique fulgurante, le gouvernement et le peuple chinois se sont rendus compte que la croissance à tout prix n'était pas du tout la bonne solution.
Une croissance de qualité, stimulée davantage par la consommation intérieure que par les exportations et ayant moins d'impacts négatifs sur l'environnement, a remplacé l'ancien modèle.
Le sommet annuel du G20, jeudi et vendredi à Saint-Pétersbourg en Russie, devrait permettre aux dirigeants des pays développés et des économies en voie de développement de mieux comprendre la situation économique de la Chine.
Lors de la session plénière du G20 et des réunions bilatérales qui auront lieu en marge du sommet, le président chinois Xi Jinping aura de nombreuses occasions de partager sa propre analyse et évaluation de l'économie chinoise avec les dirigeants des autres pays.
Si on ajoute à cela les récentes bonnes nouvelles en provenance de la Chine, parmi lesquelles l'amélioration des données commerciales et le redressement du secteur de la manufacture, le pessimisme concernant l'économie chinoise est voué à s'estomper.