Des tribus yéménites ont explosé jeudi le principal oléoduc d'exportation pétrolière du pays, dans la province de Marib (nord-est).
Il s'agit de la deuxième attaque sur la ligne de brut en moins d'une semaine, ont signalé les responsables du ministère de l'Intérieur.
L'attaque s'est produite dans le district de Serwah à Marib, engloutissant rapidement le brut en flammes et forçant l'installation du pétrole de suspendre les opérations de la prise terminal d'exportation de Ras Esa dans la province de la mer Rouge d'al-Hodayda.
L'incident "s'est produit simultanément avec l'assassinat d'un officier du renseignement ce matin, au centre-ville de la province qui porte le même nom de Marib", a déclaré un responsable à Xinhua par téléphone sous couvert d'anonymat.
Dimanche, l'oléoduc a été explosé dans les environs de Damashka, et le gouvernement a également mis le blâme sur les saboteurs tribaux.
"Des dignitaires tribaux ont réussi aujourd'hui (jeudi) à obtenir les services des ingénieurs du pétrole à Damashka pour réparer les dommages de l'attaque de dimanche", a poursuivi le responsable.
L'oléoduc transporte environ 110.000 barils de pétrole brut par jour à partir de la province de Marib vers le terminal d'exportation sur la mer Rouge.
Le pétrole et le gazoduc du Yémen, ainsi que son réseau électrique principal, ont été fréquemment attaqués depuis l'éruption de protestations contre l'ancien président Ali Abdallah Saleh en 2011.
Les recettes pétrolières représentent plus de 70% du budget de l'Etat, tandis que les produits pétroliers et gaziers représentent plus de 90% des exportations du Yémen.