On a cru pendant un certain temps que cette marque mythique allait disparaître à jamais. Mais aujourd'hui, après de très lourds sacrifices, Kodak va peut-être être sauvée, c'est du moins ce qu'assure son PDG Antonio Perez, après un an et demi d'efforts. Pour ce faire, Kodak s'est séparée de toutes ses activités grand public, et même son portefeuille de brevets en imagerie numérique dont elle était si fière n'a trouvé acquéreur que pour un quart de sa valeur estimée.
La société américaine, qui a tant fait pour populariser la photo dans le monde entier -on se souvient de son slogan devenu immortel « clic-clac, merci Kodak ! »- et qui fut celle à qui nous devons les premières photos prises sur la Lune a connu un lent et inexorable déclin après avoir raté le virage de la photo numérique au début du 21e siècle.
Résultat, quand elle fut mise sous la protection de la loi sur les faillites en janvier 2012, Kodak avait déjà fermé treize usines en huit ans ainsi que 130 laboratoires photo et fait passer ses effectifs de 64 000 à 17 000 salariés. Ils sont aujourd'hui de 8 500 personnes. Désormais, Kodak va concentrer ses efforts sur des produits comme l'impression numérique à grande vitesse ou l'impression sur des emballages flexibles destinés à des produits de grande consommation.