La Chambre de Commerce de l'Union européenne en Chine a publié jeudi son rapport annuel 2013/2014 dans lequel elle appelle le gouvernement chinois à réduire son interventionnisme dans l'économie et à faire jouer plus largement les forces du marché pour maintenir une croissance économique durable.
"Les dirigeants chinois ont identifié les moyens de mieux mettre à profit les forces du marché dans la transformation de l'économie nationale. Le plus délicat c'est la manière de réaliser cet objectif", a estimé Davide Cucino, président de la Chambre de Commerce de l'Union européenne en Chine, une organisation indépendante de lobbying et de consultation de l'UE qui regroupe 1.700 entreprises membres.
Davide Cucino a préconisé à cette occasion que le gouvernement chinois prenne deux mesures, à savoir renforcer ses propres positions en tant que régulateur et réduire son interventionnisme économique.
Le rapport annuel, qui sera soumis aux gouvernements de différents niveaux et aux commissions de régulation concernées, comprend plus de 800 recommandations couvrant 26 secteurs industriels verticaux et huit secteurs intra-industriels horizontaux. Sur les 219 recommandations clés, un tiers concerne le problème d'accès au marché.
Une fois lancée, la réforme ne s'arrête pas, a indiqué M. Cucino, ajoutant que cette réforme était devenue plus globale, ce qui permettait la participation de divers groupes d'intérêt.
Il a salué la création de la future zone de libre-échange à Shanghai, les actions en matière de lutte contre la corruption, l'annonce de la réforme financière, ainsi que la suppression par le gouvernement central de plusieurs procédures d'approbation administrative pour les entreprises étrangères, des mesures qu'il considère favorables à l'amélioration de l'environnement économique.
La transparence administrative s'est également accrue, a noté M. Cucino. Le gouvernement a recueilli l'opinion du public, y compris de la Chambre de Commerce de l'UE, sur des projets de lois et d'importantes réglementations.
Cependant, le président de la Chambre a pointé du doigt l'efficacité du gouvernement, les privilèges des entreprises publiques, ainsi que les lacunes dans l'application de certaines lois et réglementations.
"Le gouvernement chinois doit s'appuyer davantage sur les fonctions naturelles d'un marché juste, ouvert et concurrentiel, ce qui favorisera le développement du secteur privé, la répartition plus équitable de la fortune, améliorera l'image internationale du pays et motivera les entreprises à innover et à recourir à la technologie pour répondre aux besoins de la Chine", a-t-il suggéré.