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Mostra de Venise: Cinéma et technologie, un art en mutation constante

( Xinhua )

09.09.2013 à 09h53

Par Pierre Silverberg

Si le cinéma ne peut résolument pas se résumer à des considérations technologiques, la 70ème édition de la Mostra de Venise a été l'occasion d'observer de près l'évolution des techniques du 7ème art qui reste malgré tout tributaire de la technologie.

Trois tendances majeures mises en lumière lors du 70ème Festival de cinéma de Venise nous permettent d'analyser l'évolution technologique du 7ème art et l'impact que cette évolution sur la création.

Le film "Ana Arabia" du prolifique réalisateur Amos Gitai, a la particularité d'avoir été filmé en une seul prise, il s'agit d'un plan-séquence (ou plutôt plan-film dans ce cas) de 81 minutes sans interruptions.

Il est intéressant de constater qu'il y a 15 ans ce film n'aurait probablement pas pu être filmé. En effet, c'est notamment grâce aux caméras digitales de plus en plus compactes et performantes que ce film a été rendu possible.

Il faut savoir, qu'Alfred Hitchcock lui-même avait, en 1948, voulu faire un plan-film "The rope". Mais limité dans ses prises par la taille limitée des bobines de pellicule il s'est vu contraint de mettre en place un stratagème pour changer toutes les 10 minutes les bobines. Ce qui fait que le chef-d'œuvre est en réalité une suite de 8 plans séquences.

Lors d'une conférence de presse, le chef opérateur du film "Ana Arabia", Giora Bejach nous a confié qu'il avait filmé toute la séquence avec une caméra Arriflex.

Sans rentrer trop dans le détail, il s'agit d'une petite caméra digitale de très haute définition, mis-à-part la qualité professionnelle de ses images, la caméra de construction allemande a l'avantage de ne peser "que" 6 kg par rapport aux 15 kg que les caméras 35mm argentiques pouvaient facilement dépasser. Or pour pouvoir filmer sans s'interrompre ni trembler et même être transporté dans les airs (cfr images finales du film), il valait mieux que la caméra soit compacte et légère.

Le choix du matériel ainsi que la manière de l'utiliser est une décision artistique que prend le réalisateur. Dans le cas de "Ana Arabia", Amos Gitai expliquait l'importance de ne pas interrompre le dialogue de ses protagonistes juifs et musulmans "car c'est précisément là que réside tout le danger de la situation au Moyen-Orient, dans l'interruption du dialogue entre nous".

Un autre film projeté à Venise cette année qui a largement bénéficié de l'évolution de la technologie cinématographique est "Gravity" d'Alfonso Cuaron. Le film en 3D nous emmène dans l'espace où deux astronautes en mission (Georges Clooney et Sandra Bullock) tentent de survivre à une sorte "d'avalanche spatiale". Là aussi, et ce de manière encore plus évidente, la technologie (3D) déjà bien ancrée dans le monde du cinéma, influence de manière innovante toute l'esthétique du film.

En effet, la technologie 3D augmente de manière exponentielle l'impression de profondeur de champ des images. La profondeur de champ est un thème récurrent au cinéma, elle est cette zone de netteté plus ou moins grande dans l'image.

Une petite profondeur de champ, peu de netteté, donnera une impression d'intimité ou mettra l'accent sur un aspect de l'image. Tandis qu'une grande profondeur de champ signifiera une image presque entièrement nette et donc beaucoup d'informations et d'endroits ou porter le regard.

Ces considérations optiques mises- à-part, la technologie 3D augmente drastiquement l'impression de profondeur de champ et donc la possibilité d'en jouer.

Le choix d'Alfonso Cuaron de filmer son film spatial au moyen d'une caméra 3D prend un sens esthétique tout à fait nouveau. Par ce jeu de profondeur des images 3D, le réalisateur peut littéralement "perdre" ses protagonistes dans l'image et donc accentuer la sensation d'immensité de l'espace.

Par ailleurs, avec une caméra traditionnelle, le cinéaste aurait dû faire appel à une quantité massive de lumière pour pouvoir obtenir une grande profondeur de champ, or s'il y a bien quelque chose qui manque dans l'espace c'est précisément la lumière.

Grâce à l'évolution constante des technologies cinématographiques, Alfonso Cuaron a pu filmer, avec relativement peu de lumière tout en obtenant une impression d'immensité, des images uniques de l'espace.

Un dernier impact important des ces changements nous a été révélé par le directeur du festival Alberto Barbera lors d'une interview exclusive. L'arrivée des technologies digitales a drastiquement réduit les coûts de production. Des films à très petit budget peuvent maintenant être filmés dans des conditions techniques proches des grandes productions. Ce qui permet "à de plus nombreux films d'exister" et donc à de nouvelles expériences et manières de filmer de voir le jour.

"Le segment du cinéma où cette évolution se remarque déjà le plus, est celui des documentaires". Cette tendance ne manque à son tour pas d'influencer l'ensemble du cinéma par un retour au réel comme source d'inspiration par exemple.

L'évolution constante des technologies influence irrémédiablement le cinéma tant sur le fond, en rendant possible de nouveaux projets, que sur la forme, en proposant de nouveaux types d'images. Mais l'essentiel, rappelle Philippe Garrel, "n'est pas la technologie en elle-même, ni la manière de s'en servir, l'essentiel du travail cinématographique restera toujours le travail avec les acteurs".

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