Des centaines de Tunisiens ont participé samedi à une marche pacifique à l'occasion du 40e jour après l'assassinat le 25 juillet dernier de l'opposant-député Mohamed Brahmi.
Des politiciens, des membres de l'Assemblée constituante ainsi que des leaders de partis politiques opposants et des dirigeants syndicaux ont pris part à cette manifestation.
Aux côtés du drapeau tunisien, des slogans hostiles au gouvernement en place dirigé par les islamistes du parti Ennahdha (Renaissance) ont été scandés par les manifestants qui ont condamné l'assassinat de Brahmi et celui, en février 2013, de l' opposant Chokri Belaïd.
Cet événement a été remarquablement encadré par un dispositif sécuritaire bien soudé mis en place par le ministère de l' Intérieur afin de garantir un mouvement fluide de la marche.
A cette occasion, le leader du parti Nidaa Tounes (Appel de Tunisie) Béji Caïd Essebsi,classé dans les derniers sondages comme principal rival des islamistes au pouvoir, a accusé l'actuel gouvernement d'avoir provoqué des crises sociale et économique, " ce qui exige son départ immédiat pour laisser la voie à des parties plus indépendants".
Figure de proue de l'extrême gauche tunisienne, Hamma Hammami, a annoncé que bon nombre de députés déjà retirés de l'Assemblée constituante et des membres du Front de salut national entameront une grève de la faim.
En plus, il a déclaré qu'un sit-in ouvert sera observé à partir de lundi à la place Kasbah, face au palais du gouvernement à Tunis, réclamant la démission immédiate du gouvernement.