Houcine Abassi, principal médiateur entre le pouvoir conduit par les islamistes du parti Ennahdha (Renaissance) et l'opposition (incarnée par l'Union générale tunisienne du Travail, UGTT), a annoncé jeudi la suspension des pourparlers dans l'attente de toucher auprès de différentes factions politiques les prémices d'un consensus.
Lors d'un congrès à Tunis, Houcine Abassi, qui est également secrétaire général de l'UGTT, a déclaré que les quatre parrains du dialogue national attendu (UGTT, Union tunisienne pour l'industrie et le commerce, Ordre des avocats et Ligue des droits de l'Homme) "ont décidé de suspendre les négociations entre la coalition au pouvoir et l'opposition en attendant des signes positifs".
"On ne peut jamais rester indifférent face à une pareille situation de blocage d'autant que les travailleurs, les catégories démunies ainsi que les chômeurs se veulent les plus perdants là-dessus", a estimé Houcine Abassi ayant souligné que certains partis politiques devraient faire des concessions "douloureuses".
Afin d'ouvrir certains "nœuds" rencontrés tout au long des pourparlers marathoniens depuis environ un mois, "le dialogue national entre les différents partenaires politiques vient d'être suspendu, certes, mais ce dialogue ne serait jamais refusé", a précisé le secrétaire général adjoint de l'UGTT, Belgacem Ayari, lors du congrès.
"D'ici la convocation en fin de cette semaine ou début de la semaine prochaine de la commission administrative de l'UGTT, nous espérons voir des signes encourageants de la part des partis politiques afin de reprendre le dialogue et sortir du gouffre", a préconisé M. Ayari.