Le bilan des attaques violentes perpétrées jeudi en Irak s'est alourdi à au moins 40 tués et 75 blessés, selon la police.
Le précédent bilan a fait état d'au moins 30 morts et une cinquantaine de blessés.
Six personnes ont été tuées et 14 autres blessées jeudi soir dans un attentat à la voiture piégée et les explosions de deux bombes placées en bord de route dans une rue commerçante dans la zone d'Amiriyah dans l'est de Bagdad, a indiqué à Xinhua une source policière.
Trois soldats irakiens ont trouvé la mort et six autres ont été blessés lorsqu'un kamikaze s'est fait sauter à un point de contrôle de l'armée irakienne dans la région de Taji, à 20 km au nord de Bagdad, selon la même source.
L'attaque la plus meurtrière est survenue avant midi dans la province de Diyala, dans l'est de l'Irak, lorsqu'un minibus chargé de plus de 100 kg d'explosifs puissants a été fait sauter sur un marché plein de monde dans la ville de Sa'diyah, à environ 120 km au nord-est de Bagdad, tuant 25 personnes et en blessant 45, a indiqué à Xinhua une source de la police provinciale sous couvert d'anonymat.
Le lourd bilan de cet attentat a été confirmé par le gouverneur de Diyala, Omer al-Heimiyari, qui a vivement dénoncé dans une déclaration l'attaque de Sa'diyah comme "un crime atroce" commis contre le peuple innocent.
L'Irak connaît sa pire éruption de violence de ces dernières années, soulevant l'inquiétude que le pays régresse vers le conflit civil total à son apogée en 2006 et 2007, quand les pertes humaines pouvaient dépasser les 3000 morts par mois.
Selon la Mission d'assistance des Nations Unies pour l'Irak, quelque 7.000 civils irakiens ont été tués et plus de 16.000 autres blessés dans les violences de janvier à octobre cette année.
Selon des observateurs, la situation en Irak a commencé à se détériorer en avril dernier suite à une attaque par l'armée d'un sit-in organisé à Houweijah, dans la province de Kirkouk (nord), par des sunnites hostiles au Premier ministre chiite Nouri al-Maliki. Cette attaque, qui a fait 27 morts parmi les manifestants, a par la suite entraîné de violents affrontements entre les tribus sunnites et les forces de sécurité dans les provinces à prédominance sunnite.
Depuis, l'intensité globale des violences commises par les groupes rebelles s'est accrue, plusieurs vagues d'attentats massifs et les attaques quasi-quotidiennes ayant fait des milliers de morts et blessés.