"Des discussions intenses, substantielles et détaillées se poursuivent et les négociations vont reprendre plus tard", a affirmé jeudi en fin d'après-midi à Genève Michael Mann, porte-parole de la chef de la diplomatie de l'Union européenne Catherine Ashton.
Le groupe P5+1 est représenté par Mme Ashton qui a eu mercredi une discussion "positive" avec le ministre iranien des Affaires étrangères Mohammed Javad Zarif, bien que certaines divergences restent encore à régler, avait affirmé Michael Mann lors d'une conférence de presse mercredi, premier jour de ce cycle de négociations.
Dans le centre de médias CICG à Genève, où les mesures de sécurité ont été exagérément renforcées, les prévisions de journalistes se divisent. Certains croient qu'il y aura cette fois-ci un accord sur la question nucléaire iranienne, tandis que certains d'autres sont plus pessimistes, estimant qu'il y aurait un nouveau round de négociations.
Ce round de négociations intervient dix jours après le précédent cycle du dialogue entre le groupe P5+1 et l'Iran. Du 7 au 9 novembre, le groupe P5+1 et l'Iran avaient fait des efforts à la dernière minute et même avec un jour de prolongation de leurs discussions pour tenter d'arracher un consensus sur le dossier nucléaire iranien. Mais à cause de certaines divergences, les négociations se sont terminées sans accord, bien que toutes les parties aient affirmé avoir obtenu des progrès dans leur dialogue.
Les négociations sur le programme nucléaire iranien se trouvaient depuis longtemps dans l'impasse, malgré plusieurs rounds de négociations. La méfiance régnait les dialogues entre l'Iran et l'Occident, qui se sont accusés mutuellement. Selon l'Occident, le développement nucléaire de l'Iran a surtout pour but de renforcer son arsenal, tandis que Téhéran a souligné son droit à l'utilisation de l'énergie nucléaire à des fins pacifiques.
Le réchauffement des relations américano-iraniennes après l'arrivée au pouvoir du nouveau président iranien Rohani laisse cependant espérer un accord entre les Américains et Iraniens sur la question nucléaire.