Les parties concernées ont exprimé leur détermination à faire avancer les négociations sur le programme nucléaire iranien, a déclaré Michael Mann, porte-parole de la chef de la diplomatie de l'Union européenne Catherine Ashton, lors d'une conférence de presse tenue mercredi à Genève.
Mme Ashton a eu mercredi des discussions "très positives" avec le ministre iranien des Affaires étrangères Mohammed Javad Zarif, bien que certaines divergences restent encore à régler, a-t-il affirmé.
Les négociations entre l'Iran et le groupe P5+1 (Etats-Unis, France, Russie, Grande-Bretagne, Chine et Allemagn) représenté par Mme Ashton ont repris mercredi à Genève. Il s'agit du troisième cycle de négociations du genre depuis l'investiture du nouveau président iranien Hassan Rohani.
D'intenses discussions bilatérales et multilatérales ont été menées mercredi en vue de réduire les divergences dans les négociations. La délégation chinoise, conduite par le vice-ministre chinois des Affaires étrangères Li Baodong, a eu des discussions avec celles de l'Iran et de la France, dans le cadre des efforts pour faire avancer les négociations afin de trouver un accord en la matière.
La Chine espère voir de nouveaux progrès lors de ce cycle de négociations et un consensus sur les questions relatives à l'utilisation de l'énergie nucléaire par l'Iran à des fins pacifiques et aux sanctions économiques contre Téhéran, a indiqué M. Li, devant la presse.
La Chine est prête à travailler de concert avec les autres délégations pour réaliser cet objectif, a-t-il poursuivi, soulignant la nécessité de conjuguer les efforts des parties intéressées qui doivent montrer leur souplesse dans les négociations.
Ce round de négociations intervient dix jours après le précédent cycle du dialogue. Du 7 au 9 novembre, le groupe P5+1 et l'Iran avaient fait des efforts à la dernière minute et avec un jour de prolongation de leurs discussions pour tenter d'arracher un consensus sur le dossier nucléaire iranien. Mais à cause de certaines divergences, les négociations se sont terminées sans accord, bien que toutes les parties aient affirmé avoir obtenu des progrès dans leur dialogue.
Les négociations sur le programme nucléaire iranien se trouvaient depuis longtemps dans l'impasse, malgré plusieurs rounds de négociations. La méfiance régnait les dialogues entre l'Iran et l'Occident, qui se sont accusés mutuellement. Selon l'Occident, le développement nucléaire de l'Iran a surtout pour but de renforcer son arsenal, tandis que Téhéran a souligné son droit à l'utilisation de l'énergie nucléaire à des fins pacifiques.
Fin septembre, les relations américano-iraniennes se sont réchauffées suite à une série de gestes de détente des deux parties. A la tribune de l'ONU à New York, le nouveau président iranien Rohani s'est déclaré prêt à régler la question nucléaire de son pays le plus rapidement possible, soulignant que la résolution de cette question est "dans l'intérêt de tous".