Le chef de la délégation chinoise à la conférence de l'ONU sur le changement climatique a appelé, mercredi à Varsovie, les pays développés à tenir leurs promesses de financement pour la lutte contre le changement climatique.
"Le financement est la clé de la réussite de la conférence de Varsovie", a déclaré à la conférence Xie Zhenhua, vice-ministre chinois chargé de la Commission nationale du développement et de la réforme (CNDR).
Dans son discours, M. Xie a fait référence au Fonds vert pour le climat (FVC) très attendu, qui avait été convenu lors des négociations climatiques de l'ONU à Cancun (Mexique) en 2010.
En vertu de cet accord, les pays développés devraient fournir chaque année 100 milliards de dollars aux pays pauvres d'ici 2020 pour les aider à faire face aux émissions de carbone et à s'adapter au changement climatique. Mais cette promesse demeure largement insatisfaite.
"Le financement est le fondement et la condition préalable pour les actions des pays en développement en ce qui concerne l'atténuation, l'adaptation, les pertes et les dommages, le développement et le transfert des technologies, le renforcement des capacités et la transparence", a expliqué M. Xie.
"Sans respect des engagements de financement, le mécanisme multilatéral sera mis en difficulté par une grave crise de confiance", a-t-il averti, appelant les pays développés à respecter tous les engagements de financement pris lors des précédentes réunions sur le changement climatique.
"En particulier, ils devraient s'assurer que les fonds fournis entre 2013 et 2015 ne soient pas inférieurs au Fonds à démarrage rapide" et "développer une feuille de route claire pour fournir 100 milliards de dollars chaque année d'ici 2020", a déclaré le délégué chinois.
Les pays développés doivent également "alimenter au plus vite le FVC avec comme principale source des fonds publics, afin de garantir qu'il n'y aura pas de déficit de financement après 2013 et au-delà", a-t-il ajouté.