La conférence de haut niveau sur l'industrie du charbon prévue en parallèle des pourparlers annuels des Nations Unies sur le climat à Varsovie est "potentiellement intéressante pour les pays en développement", a déclaré mardi à Varsovie le ministre polonais de l'Environnement, Marcin Korolec, alors qu'il est reproché à la Pologne de détourner les négociations mondiales sur le climat.
Au deuxième jour de la 19e session de la conférence des parties à la Convention-cadre des Nations Unies sur le changement climatique (CCNUCC), aussi appelée COP19, M. Korolec a laissé entendre que la conférence sur le charbon pourrait être utile pour d'autres pays en développement qui dépendent du charbon.
"Autant que je sache, la conférence est consacrée à la mobilisation de nouvelles technologies et de la recherche et développement", a déclaré à Xinhua lors d'une conférence de presse M. Korolec, qui préside la 19e Conférence des parties, qui doit durer deux semaines.
Les groupes environnementaux et les organisations de la société civile réunis à Varsovie pour observer les négociations sur le climat sont fermement opposés à la tenue de la conférence sur le charbon prévue lundi prochain.
M. Korolec a fait valoir que la conférence sur le charbon se tiendra uniquement en marge et non pas dans le cadre de la Conférence des parties et qu'elle sera organisée par le ministère de l'Economie.
"En ce qui me concerne, je n'assisterai pas à la conférence", a-t-il ajouté.
Il n'a pas néanmoins été en mesure de confirmer si la responsable climat de l'ONU, Christiana Figueres, participera ou non à la conférence sur le charbon. La rumeur selon laquelle Mme Figueres pourrait être l'un des principaux orateurs a suscité l'inquiétude des écologistes.
La Pologne est connue pour être un ardent défenseur de l'énergie charbonnière. Elle occupe le cinquième rang pour la pollution au dioxyde de carbone dans l'Union européenne, derrière l'Allemagne, la Grande-Bretagne, l'Italie et la France, dont les économies sont beaucoup plus grandes.
Les principaux thèmes des négociations climatiques de cette année sont la mise en œuvre des fonds pour le climat dans les pays développés, le mécanisme de réparation des pertes et dommages pour les pays en développement touchés par la crise et la préparation du nouvel accord mondial sur le climat qui doit être signé en 2015.