Les liens transatlantiques, y compris les négociations sur un accord de libre-échange, sont compromises par l'espionnage à grande échelle présumé mené par les Etats-Unis en Allemagne et en Europe, a indiqué lundi la chancelière allemande Angela Merkel.
Mme Merkel a fait ces remarques devant la chambre basse du parlement allemand, faisant référence aux allégations d'espionnage américain à l'encontre de l'Allemagne, avec en point d'orgue la mise sur écoute présumée des conversations téléphoniques de la chancelière.
"Ces allégations sont graves", a dit Mme Merkel, "des comptes doivent être rendus, et de manière plus importante, une nouvelle confiance doit être créée pour le futur".
Elle a cependant ajouté que la relation Allemagne-Etats-Unis était d'une importance primordiale pour l'Allemagne et pour l'Europe et a fait clairement savoir qu'elle ne ferait pas peser un risque sur cette relation. Berlin a en effet refusé l'octroi d'asile qui serait un affront diplomatique à l'encontre des Etats-Unis à Edward Snowden, dénonciateur de ces activités massives d'espionnage.
Le gouvernement allemand cherche des moyens d'interroger M. Snowden en Russie où il a reçu un asile temporaire suite à son exposition de programmes de surveillance de masse par les services de renseignement américains.
Les responsables du renseignement allemands et américains sont en pourparlers afin de parvenir à un accord de non espionnage, espérant apaiser le scandale du public sur les révélations médiatiques selon lesquelles les agences de renseignement américaines auraient surveillé des dizaines de millions d'appels téléphoniques en Allemagne et dans d'autres pays européens.