Le président des Etats-Unis Barack Obama doit parler mardi aux dirigeants du Sénat des pourparlers en cours avec l'Iran alors que son administration recherche à suspendre les sanctions contre la République islamique afin d'y permettre davantage de démocratie, a indiqué lundi la Maison blanche.
Le président, qui préconise une solution diplomatique à la crise avec l'Iran au sujet de son programme nucléaire controversé, doit se réunir à la Maison blanche avec les dirigeants du Sénat, ainsi que les chefs et les membres des comités de classement sur le système bancaire, les relations extérieures, les forces armés et les services de renseignements.
M. Obama "fournira une mise au point sur le statut des négociations des P5+1 avec l'Iran avant que le prochain cycle de pourparlers ne commence plus tard dans la semaine à Genève," a déclaré le porte-parole Jay Carney lors d'une conférence de presse régulière. Le groupe P5+1 comprend la Grande-Bretagne, la Chine, la France, la Russie, les Etats-Unis plus l'Allemagne.
"En ce qui concerne notre position sur des sanctions supplémentaires, je suis persuadé que cela sera un des thèmes évoqués car le président trouve juste que le Congrès marque une pause afin de pouvoir tester la volonté des Iraniens de résoudre la question de manière diplomatique," a ajouté M. Carney.
Certains sénateurs réfléchissent à des sanctions plus sévères contre l'Iran alors que la Chambre des Représentants a voté massivement fin juillet pour l'imposition de nouvelles sanctions contre le pays dans l'objectif de mettre fin à toutes les exportations pétrolières iraniennes d'ici 2015.
M. Obama et ses principaux conseillers ont argumenté contre de nouvelles sanctions, craignant que ce choix ne mène à une guerre aux "conséquences non voulues." Le vice-président Joseph Biden et le secrétaire d'Etat John Kerry se sont rendus à Capitol Hill la semaine dernière pour faire pression pour un report des sanctions.
L'Iran et le P5+1 reprendront les négociations le 20 novembre à Genève, en Suisse, alors qu'aucun accord n'a pu être produit lors de pourparlers intensifs ayant eu lieu du 7 au 9 novembre. Les responsables russes et américains sont très positifs cette fois quant à une percée.