L'Iran a mis un frein à l'expansion de ses capacités d'enrichissement d'uranium au cours des trois derniers mois, a rapporté jeudi l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA).
Le rapport trimestriel de l'AIEA montre que Téhéran a suspendu l'expansion de son programme nucléaire en gelant l'installation de centrifugeuses de pointe capables d'augmenter de façon significative l'enrichissement de l'uranium, l'un des principaux sujets d'inquiétude de l'Occident qui craint que le pays ne cherche à obtenir l'arme nucléaire en produisant de grandes quantités d'uranium enrichi.
L'agence nucléaire de l'ONU et l'Iran se sont mis d'accord à Téhéran pour promouvoir la coopération et l'inspection des sites nucléaires afin de régler tous les problèmes subsistants du programme nucléaire iranien.
L'Iran a également interrompu l'installation des composants clés du réacteur IR-40, selon le rapport. Le réacteur IR-40 serait capable de produire du plutonium pour la construction d'une tête nucléaire, ce qui constitue un autre sujet de préoccupation pour l'Occident.
"Aucun composant majeur n'a été mise en place au réacteur IR-40", affirme le rapport.
Les stocks d'uranium enrichi à 20% du pays du Golfe ont augmenté d'environ 5% pour atteindre 196 kg depuis le rapport précédent daté du mois d'août.
Selon des experts, la ligne rouge pour fabriquer une bombe nucléaire est de 240 kg d'uranium enrichi à 20%, une ligne que Téhéran n'a pas franchie.
Les négociations entre l'Iran et le groupe
5+1 (Etats-Unis, Royaume-Uni, France, Russie, Chine, plus Allemagne) devraient reprendre la semaine prochaine, et les pourparlers entre l'Iran et l'AIEA doivent démarrer le mois prochain.
L'Occident soupçonne depuis longtemps que l'Iran cherche à développer l'arme nucléaire sous couvert de son plan nucléaire civil, ce que Téhéran nie avec véhémence.