Daniel Barden avait 7 ans, il aimait réconforter les autres, que ce soit ceux qui se sentaient tristes ou seuls ou ceux dont la fermeture-éclair était coincée ; il a été abattu le 14 décembre dernier avec 19 de ses camarades de classe et six adultes à l'école élémentaire de Sandy Hook à Newtown, dans le Connecticut. Après le massacre, ses proches ont lancé un groupe sur Facebook, « Qu'aurait fait Daniel ? », pour encourager les gens à faire preuve de bonté envers les autres.
Les efforts de ce genre se font dans le cadre d'une campagne dévoilée jeudi appelée « Parents ensemble », qui a pour objectif d' améliorer la communication entre les parents au niveau national et mettre en œuvre des stratégies visant à identifier la maladie mentale précoce, de promouvoir la sécurité des armes à feu et de lutter contre l'isolement social dans les communautés et les écoles.
« Il y a eu beaucoup de travail fait sur cette question de la violence armée et beaucoup de ce que nous voyons ne semble pas fonctionner », se félicite Mark Barden , le père de Daniel, qui est un musicien professionnel. « Alors quel meilleur endroit pour commencer , avec cette fondation de l'amour ? Et nous espérons que l'idée de la parentalité -Parents ensemble- sera le véhicule qui fera avancer la parole ».
Dans les 11 mois qui ont suivi le massacre, M. Barden et d'autres membres du groupe de parents « Sandy Hook. La promesse » ont fait pression pour un contrôle et les lois relatives aux maladies mentale et aux armes plus forts. Mais en avril dernier , un projet de vérification des antécédents soutenu par certaines des familles ainsi que le président Barack Obama n'a pas réussi à remporter suffisamment de soutien au Sénat américain , ce qui a été largement considéré comme ayant donné un coup d'arrêt à l'élan que les partisans du contrôle des armes à feu avaient acquis après la fusillade Newtown.
L'action des parents de Sandy Hook vise donc à tenter de relancer ce mouvement : l'idée est que les gens aillent sur le site de la promesse de Sandy Hook et signent un engagement de « parents ensemble ». Le groupe espère construire une communauté de 500 000 personnes d'ici la fin de cette année et de doubler ce nombre d'ici la fin de 2014.