Il se peut que la République populaire démocratique de Corée (RPDC) procède à des provocations contre la Corée du Sud au début de l'année 2014, a annoncé mardi Séoul, imputant cette prévision à l'éventuelle escalade des dissensions internes de la RPDC, à l'issue de l'exécution de Jang Song-Thaek, oncle du dirigeant Kim Jong-un.
"L'exécution de Jang Song-Thaek peut être considéré comme un tournant majeur, 68 ans après l'établissement du régime de la RPDC", a estimé le ministre sud-coréen de la Défense, Kim Kwan-jin, lors d'une visioconférence à laquelle les hauts commandants militaires sud-coréens ont participé.
A court terme, l'exécution pourra temporairement renforcer la structure monolithique du pouvoir tandis que les dissensions internes de la RPDC pourront s'aggraver à long terme, a souligné M. Kim.
Le ministre a fait savoir que différents types de provocations pourraient se produire, en raison de la concurrence excessive au sein de l'armée de la RPDC pour montrer sa fidélité au dirigeant Kim Jong-un, et qu'elles interviendraient probablement entre fin janvier et début mars 2014. Jang Song-Thaek, vice-président du corps militaire suprême de la RPDC, a été exécuté le 12 décembre, après avoir été reconnu coupable de'"crimes impardonnables" et considéré comme un "traître" par le tribunal militaire spécial. Démis de tous ses fonctions et titres, M. Jang avait été arrêté lors d'une session élargie du Bureau politique du Comité central du Parti du Travail de Corée (PTC) tenue le 8 décembre .
La présidente sud-coréenne Park Geun-hye a exprimé lundi ses inquiétudes quant aux possibilités croissantes d'une provocation imprudente de Pyongyang, ajoutant que de telles possibilités d'accidents imprévus ne pourraient pas être exclues.
Mme Park a souligné que le gouvernement devrait savoir de façon approfondie si la RPDC envisage de provoquer des désaccords avec la Corée du Sud, demandant aux responsables de suivre de près la situation de la RPDC et de se préparer à toute éventualité.