La Corée du Sud a réaffirmé que la République populaire démocratique de Corée (RPDC) devrait d'abord montrer sa sincérité à l'égard de la dénucléarisation si elle souhaite reprendre les pourparlers à six, suspendus depuis longtemps.
"La date de reprise des pourparlers à six dépend de la Corée du Nord (RPDC)", a souligné lundi le ministère sud-coréen des Affaires étrangères dans un rapport destiné aux législateurs.
Selon le document, la RPDC devrait démontrer sa sincérité à l'égard de la dénucléarisation en se conformant à ses obligations et promesses internationales.
Les pourparlers à six entre les deux Corées, la Chine, les Etats-Unis, la Russie et le Japon ont été suspendus fin 2008, alors que Pyongyang a refusé de démanteler son programme nucléaire. La RPDC a procédé à son troisième essai nucléaire en février et a effectué le lancement d'essai d'une fusée de longue portée en décembre dernier.
Séoul et Washington ont confirmé leur position voulant qu'avant de reprendre les pourparlers, la RPDC devrait d'abord prouver son authenticité à travers le respect des accords de désarmement en échange d'aide financière, tels que le Communiqué conjoint de 2005.
"Dialoguer pour dialoguer est un concept dont seul le Nord pourra abuser pour gagner du temps afin de développer ses armes nucléaires", a observé le ministère, notant que Pyongyang avait cherché à faire un fait accompli de ses armes nucléaire en renforçant ses capacités nucléaires par le cercle vicieux de la provocation, la compensation, puis la provocation à nouveau.
Afin de briser le cercle vicieux, les prochains pourparlers à six devraient devenir un dialogue destiné à réaliser des progrès substantiels dans la dénucléarisation de la RPDC, selon le ministère.