Selon un eurodéputé Vert, le Parlement européen s'apprête à entendre Edward Snowden témoigner par liaison vidéo ce mois-ci, en dépit de la résistance des conservateurs britanniques. Jan Philipp Albrecht, un eurodéputé Vert allemand, a déclaré que les parlementaires voudraient voir Snowden comparaître devant le comité de l'assemblée sur les libertés civiles, de la justice et des affaires intérieures (LIBE).
Selon M. Albrecht, cela représenterait un grand succès pour l'enquête du parlement sur la surveillance de masse des citoyens de l'UE. Il a dit : « Six mois après les premières publications de sa collection de documents de la NSA, dont la véracité n'a jusqu'ici pas été réfutée, il y a encore des conséquences en ce qui concerne la responsabilité politique ».
M. Albrecht affirme que Snowden a exprimé son intérêt par l'intermédiaire de ses avocats en juillet, et que des communications récentes ont confirmé ce fait. En octobre, l'eurodéputé Vert Christian Ströbele est allé à Moscou pour rencontrer Snowden. Selon des sources du Parlement européen, il est probable que les membres du comité voteront en faveur d'une audience de Snowden, avec la seule opposition de la part des députés conservateurs britanniques.
Jeudi, le député conservateur Timothy Kirkhope a envoyé une lettre à tous les membres de la commission pour protester contre l'invitation de Snowden, la qualifiant d'« acte de provocation qui permettrait [à Snowden] de menacer davantage la sécurité en Europe et au-delà ». M. Kirkhope décrit le dénonciateur comme étant « peut-être un criminel, et, aux yeux de beaucoup, un traître qui a, par des actes d'insouciance et de légèreté totales, mis la vie de millions de personnes en danger ».
Cependant, du fait que les conservateurs ne font plus partie de la partie de l'alliance populaire européenne des partis de centre-droit, un député a qualifié leur réticence de « non indispensable ». Comme un témoignage vidéo en temps réel pourrait permettre de localiser l'endroit où se trouve Snowden, aussi le comité pourrait également lui envoyer des questions et faire ensuite lecture des réponses enregistrées devant le Parlement.