Les membres du Groupe international d'évaluation des risques nucléaires (INRAG) ont indiqué lundi que les leçons les plus importantes du désastre nucléaire de Fukushima n'ont pas été tirées.
Les experts internationaux de l'INRAG, dont des professeurs, d'anciens membres des autorités nucléaires, et des scientifiques indépendants, ont fait cette remarque à l'issue d'une réunion tenue lundi à l'Université des ressources naturelles et des sciences humaines (BOKU) à Vienne, où le groupe se base, qui coïncide avec le 3e anniversaire du désastre au Japon.
Le groupe est arrivé à la conclusion que les "réacteurs nucléaires détruits à Fukushima ne sont toujours pas sous contrôle", a indiqué la BOKU dans un communiqué de presse. De plus, la population et les preneurs de décision ne sont toujours pas correctement informés des risques existants.
Selon le groupe, l'une des principales causes de la catastrophe est l'absence d'une autorité nucléaire indépendante, quelque chose que "la société autonome des exploitants nucléaires, des agences gouvernementales et des régulateurs" empêchait.
Un grave accident similaire pourrait avoir lieu non seulement au Japon mais dans des installations nucléaires n'importe où dans le monde, a averti le groupe, en soulignant le besoin urgent pour des informations fiables et indépendantes en matière de risques existants et futurs.
Le groupe INRAG devrait être élargi en un réseau mondial d'experts, et vise, entre autres, à améliorer l'accès du public à des informations fiables notamment via Internet, selon le communiqué de presse.