Une nouvelle étude a révélé que les éléphants d'Afrique semblent mieux déchiffrer les voix humaines que les humains eux-mêmes. L'étude menée par l'Université d'État du Colorado a constaté que les éléphants n'ont aucune difficulté à trouver quelles voix humaines sont causes d'alarme et celles qui ne le sont pas.
L'étude, qui a été initialement menée pour savoir si les éléphants sauvages du parc national d'Amboseli, au Kenya, pouvaient utiliser les informations acoustiques contenues dans le langage humain pour distinguer la menace posée par les tribus Masaï et le groupe ethnique Kamba, a sélectionné des enregistrements d'hommes disant: « Regardez, regardez là-bas, un groupe d'éléphants arrive », dans leurs langues respectives.
Les chercheurs ont également cherché à savoir si les éléphants pouvaient déchiffrer la menace dans la voix des femmes Masaï, qui chassent rarement, et ont constaté que les animaux se rassemblent en position de défense ou se retirent quand ils entendent des voix masculines, mais qu'ils bougent rarement quand ils entendent une femme.
Les scientifiques ont également modifié numériquement les voix pour donner à la voix d'une femme Massaï le son de celle d'un homme et inversement, mais les animaux n'ont pas été dupes et se sont tout autant retirés après avoir entendu des voix masculines féminisées. L'étude a été publiée dans les Actes de l'Académie Nationale des Sciences américaine.