Les comités de rédaction du New York Times et du Guardian ont publié des éditoriaux mercredi, exhortant l'administration Obama à traiter Edward Snowden comme un dénonciateur et lui offrir une certaine forme de clémence.
Il y a sept mois, l'ancien contractant de l'Administration Nationale de Sécurité (NSA) a dérobé près d'1,7 million de documents hautement classifiés relatifs au programme de surveillance du gouvernement américain et a publié les informations dans la presse. Les fichiers ont révélé comment la NSA a contraint les entreprises de technologie américaines à révéler des informations sur leur clientèle, souvent sans mandat individuel, et comment les données provenant des réseaux téléphoniques et Internet mondiaux ont été secrètement interceptées.
Bien que la publication de ces documents ait forcé Snowden à fuir les Etats-Unis et à se réfugier en Russie, il a également alerté le public américain -et de nombreux alliés des États-Unis– sur les efforts d'espionnage intrusifs, contraires à l'éthique et peut-être illégaux, du Gouvernement américain.
Huit grandes sociétés de technologie -comme Google, Facebook et Twitter- ont également uni leurs forces pour appeler à des contrôles plus stricts sur la surveillance menée par le gouvernement. À ce jour, deux juges fédéraux ont accusé la NSA de violation de la Constitution, et un jury nommé par le président Barack Obama a fustigé les efforts d'espionnage de l'agence et a appelé à une refonte du programme.
Mercredi soir, le comité de rédaction du New York Times a publié un éditorial qui non seulement décrit Snowden comme un dénonciateur, mais a également appelé le gouvernement à lui accorder sa clémence. Le Guardian, qui a été à l'avant-garde de l'affaire Snowden dès le début, appelle également à la clémence. En novembre, la Maison Blanche a rejeté un appel à la clémence en faveur de Snowden, et lui a demandé de retourner aux États-Unis pour y être jugé.