Selon un haut législateur américain, le fait que Moscou ait octroyé l'asile à Edward Snowden n'est pas une coïncidence : le président de la commission du renseignement de la Maison des Représentants a laissé entendre que l'ancien contractant de la NSA a peut-être collaboré avec la Russie. « Je crois qu'il y a une raison pour laquelle il s'est finalement retrouvé dans les mains, les bras aimants, d'un agent à Moscou », a ainsi dit Mike Rogers, représentant Républicain, lors de « Face the Nation », une émission de CBS. Il n'a cependant pas été en mesure de donner la moindre preuve de ses allégations, et le FBI a dit être toujours sûr que Snowden a agi seul.
M. Rogers -un républicain qui représente le Michigan- a dit à NBC que certaines des choses que Snowden a faites étaient « au-delà de ses capacités techniques ». Il s'est avéré « qu'il a bénéficié d'un peu d'aide et volé des choses qui n'avaient rien à voir avec la vie privée », comme de grandes quantités de données sur l'armée américaine, a-t-il encore avancé. Et cela pourrait coûter « des milliards et des milliards » aux États-Unis pour redresser leurs capacités à la suite des agissements de Snowden, a-t-il dit. « Je ne pense pas que ce soit un pur hasard qu'il ait fini à Moscou avec l'intervention du FSB », a-t-il conclu, se référant à l'organisation de sécurité de l'Etat russe.
Le sénateur Dianne Feinstein, un Californien démocrate qui dirige le comité du renseignement du Sénat, a déclaré lors de la même émission que Snowden « peut très bien avoir » eu l'aide de la Russie, mais « nous ne le savons pas à ce stade ».
La semaine dernière, les dernières fuites dues à Snowden ont laissé entendre que les États-Unis ont collecté et stocké près de 200 millions de messages texte chaque jour à travers le monde, selon le journal britannique The Guardian et Channel 4 News. Le président américain Barack Obama a de son côté défendu la collecte de grandes quantités de données, mais a proposé que ce genre de « métadonnées » soient détenues par un tiers, et que NSA demande une autorisation légale pour y accéder.
Selon un représentant Républicain, l'asile accordé par la Russie à Edward Snowden n'est pas une coïncidence.