Les commémorations du 70e anniversaire du débarquement de Normandie qui se sont tenues le 6 juin dernier ont été marquées par une atmosphère très solennelle et beaucoup d’enthousiasme. 20 chefs d'État et de gouvernement y ont assisté. Les discours commémoratifs, les rencontres avec des anciens combattants, des spectacles, le déjeuner des dirigeants, tout cela a rappelé des souvenirs historiques et laissé entrevoir un thème et une atmosphère d’espoir en l’avenir.
Cependant, à cette occasion, la crise en Ukraine fut encore un sujet de discussions publiques ou privées pour les leaders de ce monde qui assistaient à la cérémonie. Il n’est en effet pas interdit de croire que c'est un sujet de préoccupation pour les peuples du monde, qui espèrent de tout leur cœur qu’il sera résolu.
En raison de ce problème, les États-Unis et la Russie sont aujourd’hui brouillés. Lors de cette importante occasion, le président américain Barack Obama n’a pas su concrétiser de manière officielle une rencontre en face à face avec le président russe Vladimir Poutine, ayant dû se contenter, l'espace d'un déjeuner, de « conversations informelles » avec lui.
Barack Obama a délibérément évité de rencontrer Vladimir Poutine, tout comme s’il avait simplement essayé de profiter de l'occasion pour l’intimider, le faire se sentir isolé, lui faire ressentir la pression occidentale. Mais ce faisant, cela a aussi donné l’impression qu’un grand pays comme États-Unis a, en cette occasion-là, fait preuve de petitesse, et d’un certain manque de tolérance et de magnanimité.
Les conflits internes en Ukraine et les relations russo-ukrainiennes sont marquées par des perspectives historiques complexes, et pour résoudre la crise dans ce pays, il faudra également de la sincérité et de la patience. Par conséquent, face à cette question, l'Occident doit abandonner sa mentalité de guerre froide, renoncer à la confrontation, sinon il ne fera que provoquer la Russie, ce qui ne facilitera certainement pas une solution définitive.
En revanche, que ce soit le président français François Hollande ou la chancelière allemande Angela Merkel, tous deux ont fait preuve d’un comportement plutôt correct. Les deux pays se sont montrés prêts, en tant que puissances responsables, à organiser un sommet de médiation entre la Russie et l'Ukraine pour tenter d’apaiser progressivement la crise.