Un tribunal pakistanais a levé jeudi l'interdiction de sortie du territoire imposée par le gouvernement à l'ancien président issu des rangs de l'armée, Pervez Musharraf. La décision ne sera toutefois exécutoire que d'ici 15 jours afin de laisser le temps au gouvernement de faire appel.
Des experts juridiques ont indiqué que cette décision permettrait à M. Musharraf de sortir du territoire, mais qu'à l'heure actuelle tout dépendait de la décision du gouvernement de faire appel ou non.
Le gouvernement a interdit à M. Musharraf de quitter le pays du fait qu'il est actuellement accusé de haute trahison et qu'il est également impliqué dans plusieurs autres procès pénaux.
L'ancien président avait déposé un recours auprès d'un tribunal supérieur de la ville portuaire de Karachi contre l'interdiction imposée par le gouvernement en s'appuyant sur trois arguments, à savoir que le gouvernement n'avait aucune raison substantielle de lui interdire de se rendre à l'étranger, qu'il souhaitait recevoir un traitement médical à l'étranger et qu'il désirait s'occuper de sa mère malade aux Emirats arabes unis.
L'avocat de M. Musharraf, Farogh Nasim, a indiqué que le tribunal avait accepté la plainte de M. Musharraf et avait jugé que la décision du gouvernement d'inclure son nom dans la liste des personnes interdites de séjour à l'étranger était inappropriée.
M. Nasim a par ailleurs précisé que le gouvernement disposait maintenant du pouvoir discrétionnaire d'accepter le verdict ou de faire appel.