Le président américain Barack Obama a indiqué jeudi qu'il "n'excluait aucune possibilité" en soutien au gouvernement irakien, pour faire face aux rapides avancées sur le terrain des militants islamistes.
"Je n'exclue aucune possibilité, car il est de notre intérêt de nous assurer que ces jihadistes ne s'implantent pas de manière permanente en Irak ou en Syrie, dans le cas présent," a indiqué M. Obama aux journalistes depuis la Maison Blanche, à l'issue d'une réunion avec le Premier ministre australien Tony Abbott.
"C'est une région que nous surveillons et qui nous préoccupe, pas seulement depuis quelques jours mais depuis plusieurs mois, et nous sommes en contacts étroits avec le gouvernement irakien," a-t-il ajouté.
Les militants de l'Etat islamique en Irak et au Levant (EIIL), communément appelé al-Qaïda en Irak, ont saisi des villes importantes dans le nord de l'Irak ces derniers jours, y compris Mossoul, la deuxième plus grande ville du pays, et Tikrit, le fief de l'ancien président irakien Saddam Hussein.
Le groupe a juré de pousser jusqu'à la capitale Bagdad, et de son côté le Premier ministre irakien Nouri al-Maliki aurait demandé à l'administration Obama de lancer des frappes aériennes contre les extrémistes qui se sont emparés de certaines régions du pays.
Washington a accéléré la livraison d'armes et de munitions à Bagdad, dont des hélicoptères Apache, des missiles Hellfire et des avions de combat F-16, et a intensifié la formation des forces de sécurité irakiennes au début de l'année, suite à l'occupation par l'EIIL et par d'autres rebelles de Falloujah et de certains quartiers de Ramadi, deux grandes villes de la province d'Anbar, dans l'ouest du pays.