Alors que la grève à la SNCF entamée mardi soir se poursuit en France, le président François Hollande a déclaré vendredi matin qu'"il faut savoir arrêter un mouvement", après que deux syndicats ont appelé jeudi à "poursuivre et amplifier" le mouvement, rapporte la presse française.
"Il y a un moment où il faut savoir arrêter un mouvement et être conscient des intérêts de tous", a déclaré vendredi matin à la presse le chef de l'Etat, en marge d'un déplacement en Andorre.
Le président français a fait cette déclaration alors que deux des quatre syndicats à l'origine de la grève démarrée mardi soir, la CGT et SUD-Rail, ont appelé à "poursuivre et amplifier" le mouvement pour obtenir un "autre projet de loi", indique le journal Le Parisien.
"Les cheminots, fortement mobilisés en ce deuxième jour de grève, ont massivement reconduit le mouvement pour 24 heures", indiquait jeudi après-midi la CGT, citée par les médias.
L'appel à la grève a été lancé en protestation contre un projet de réunification de Société nationale des chemins de fer français (SNCF) et de Réseau ferré de France (RFF) qui, selon les syndicats, pourrait notamment faire peser des menaces sur la sécurité et l'emploi.
Interrogé sur France Info vendredi matin, le secrétaire d'Etat aux Transports, Frédéric Cuvillier, a déclaré que "le dialogue social n'est pas terminé" et qu'il continue de discuter avec les deux autres syndicats à l'origine du mouvement : l'Unsa et la CFDT.
"Aujourd'hui, si nous ne faisons pas cette réforme, c'est l'ensemble du ferroviaire qui s'effondre, c'est l'avenir du ferroviaire qui est en cause", a expliqué M. Cuvillier.
"La réforme, elle est faite pour qu'il y ait un meilleur service public, donc qu'il y ait des assurances qui peuvent être données aux cheminots c'est tout à fait légitime, elles ont été fournies", a indiqué de son côté François Hollande.
Vendredi, un peu plus d'un TGV sur deux était prévu, quatre trains Intercités sur dix en moyenne devaient rouler, le trafic Eurostar et Thalys était normal et des perturbations étaient toujours à prévoir en Ile-de-France, selon le site de la SNCF.
Enfin, la presse française notait vendredi matin que le taux de participation à la grève des cheminots était de 17,49%, en baisse de cinq points par rapport à la veille.