La grève à la Société nationale des chemins de fer français (SNCF) sera reconduite mardi pour le septième jour consécutif, ont ainsi décidé lundi les assemblées générales (AG) de cheminots en grève.
Les asssemblées générales ont reconduit "à une large majorité" la grève lancée par la CGT-Cheminots et SUD-Rail pour protester contre la réforme ferroviaire que débattra à partir de mardi à la chambre basse du Parlement français.
Thierry Nier, porte-parole de la CGT-Cheminots, premier syndicat à la SNCF, a indiqué que le "résultat des AG est sans appel : toutes ont reconduit le mouvement" pour une septième journée.
Lundi matin, le taux de participation à la grève était de 14,08% pour l'ensemble du personnel, en baisse d'environ 14 points en comparaison avec le premier jour, selon la direction de la SNCF. Pour Thierry Nier, "la mobilisation reste importante", notamment chez les conducteurs, contrôleurs, agents de réparation de matériels et maintenance des voies, ainsi qu'aux guichets, a-t-il précisé.
La CGT et SUD ont appelé les cheminots à manifester à Paris mardi, au premier jour des débats au Parlement. Le rassemblement à proximité du Palais-Bourbon "nous ayant été refusé", la manifestation aura lieu "aux ateliers de l'Ourcq", au nord-est de Paris, a indiqué M. Nier.
Lundi matin, la CGT-Cheminots et SUD-Rail ont été reçus, pour la première fois depuis le début de la grève, par la direction de la SNCF. Différents sujets ont été abordés tenant à la "politique sociale de l'entreprise", notamment les augmentations de salaires, le temps de travail, les embauches, a indiqué la direction dans un communiqué
Le secrétaire d'État français aux Transports, Frédéric Cuvillier, a dénoncé des "actes de violences" de certains grévistes, alors que le Premier ministre Manuel Valls a déploré une grève "inutile".
Cette grève semble avoir eu peu de conséquences sur les candidats au bac lundi matin. Moins de 280 lycéens, dont 269 ont été autorisés à composer, sont arrivés en retard, un chiffre habituel voire inférieur aux autres années, selon le ministère de l'Éducation nationale. Ces chiffres concernent les candidats en métropole (hors Corse) ayant planché sur la philosophie et le français.