Des ministres des Affaires étrangères du groupe P5+1 devraient se rencontrer vendredi à Vienne pour promouvoir le dernier cycle de négociations sur le nucléaire iranien, a-t-appris lundi Xinhua de source diplomatique.
Le dernier cycle de négociations sur le nucléaire iranien a fait peu de progrès dans les discussions de la première semaine, alors que les différends substantiels restent en suspens.
Le secrétaire d'Etat américain John Kerry pourrait se joindre à la réunion des ministres des Affaires étrangères après sa visite prévue en Chine, a révélé une source diplomatique à Xinhua.
Néanmoins, outre M. Kerry, on ignore pour le moment quels pays participeront à la réunion des ministres des Affaires étrangères avant la fin de cette semaine.
Ce cycle de négociations est considéré comme la dernière occasion pour résoudre la question du nucléaire iranien avant le 20 juillet, date initialement fixée pour la fin de la période de six mois d'application de l'accord provisoire de Genève.
Le cinquième cycle de négociations s'est conclu le 20 juin à Vienne, débouchant sur certains progrès dans l'élaboration d'un cadre pour un traité final. Des différends subsistent cependant sur certains sujets.
Lors des derniers pourparlers, il a été demandé à l'Iran de diminuer le nombre de ses centrifugeuses pour assurer que le pays ne soit pas en capacité de produire rapidement suffisamment de matériau permettant de fabriquer une bombe atomique.
L'Iran a cependant rétorqué que le pays avait besoin de plus de centrifugeuses pour produire davantage d'uranium et pouvoir ainsi alimenter plus de centrales nucléaires productrices d'électricité. Et l'Iran a aussi exigé le retrait complet des sanction internationales, et notamment de l'embargo pétrolier, qui ronge des ressources vitales pour son économie.
L'Iran et les P5+1, à savoir les membres permanents du Conseil de sécurité de l'ONU (Chine, France, Russie, Grande Bretagne et Etats-Unis) plus l'Allemagne, mènent des négociations depuis le 2 juillet à Vienne en vue de convenir d'un accord global pour la résolution de la question du nucléaire iranien avant la date butoir du 20 juillet, comme spécifié dans l'accord provisoire conclu en novembre dernier.
Des pays occidentaux soupçonnent l'Iran de développer des armes atomiques sous couvert de son projet nucléaire civil, mais le pays réfute ces accusations, expliquant que son programme nucléaire est uniquement pacifique et que ces allégations sont sans fondement.