Le président palestinien Mahmoud Abbas a appelé mardi le mouvement islamique Hamas et Israël à respecter l'initiative égyptienne pour un cessez-le-feu.
M. Abbas, qui a rencontré le ministre allemand des Affaires étrangères Frank-Walter Steinmeier, a indiqué que l'initiative égyptienne était importante pour mettre fin au bain de sang à Gaza et éviter que la situation ne se détériore encore plus.
Suite à sa rencontre avec M. Abbas et le ministre palestinien des Affaires étrangères Reyad al-Malki, M. Steinmeier a expliqué lors d'une conférence de presse qu'ils avaient discuté des moyens d'arrêter le cycle actuel de violence à Gaza.
"Les heures qui viennent sont décisives et difficiles en ce qui concerne l'approbation de la proposition égyptienne de cessez-le-feu, et quant à savoir si cette initiative réussira ou échouera. Israël l'a acceptée, et nous espérons que le Hamas l'acceptera également", a indiqué M. Steinmeier.
De son côté, le gouvernement palestinien d'union nationale, présidé par le Premier ministre Rami Hamdallah, s'est réuni plus tôt mardi à Ramallah et a décidé d'établir un fonds d'urgence spécial pour fournir différentes aides face à la situation humanitaire qui se détériore dans la bande de Gaza.
Il a également appelé les donateurs arabes et internationaux à augmenter leurs dons aux populations de la bande de Gaza.
Depuis le début le 8 juillet de l'opération israélienne "Bordure protectrice" contre la bande de Gaza, le ministère de la Santé dans l'enclave côtière a indiqué que 194 Palestiniens avaient été tués, dont 25 femmes, 36 enfants et 10 vieillards, ajoutant que 1.480 autres avaient été blessés.
Plus tôt mardi, Nabil Abou Roudainah, un assistant du président Abbas, avait précisé dans un communiqué de presse qu'il se rendrait mercredi en Egypte pour poursuivre les efforts afin de ramener le calme sur la bande de Gaza.
Mardi également, le ministre israélien des Affaires étrangères Avigdor Lieberman a déclaré que l'Etat juif ne devrait arrêter l'offensive sur la bande de Gaza qu'une fois qu'il aurait le plein contrôle de toute l'enclave côtière, dans la mesure où l'initiative égyptienne n'a pas permis de mettre fin aux tirs de roquettes par le Hamas.
"Israël doit aller jusqu'au bout", a-t-il lancé, suggérant qu'Israël devrait réoccuper la bande de Gaza, évacuée en 2005.
Le ministre des Affaires étrangères a expliqué que les roquettes tirées par le Hamas peu après que le gouvernement israélien avait approuvé la proposition de cessez-le-feu, étaient la preuve qu'un cessez-le-feu "était un accord tacite pour que le Hamas continue de se renforcer".
Il a ajouté qu'il espérait que les dirigeants mondiaux, qui faisaient pression sur Israël pour que le pays arrête ses frappes sur Gaza, soutiendraient maintenant une action militaire prolongée.
Plus tôt mardi, Israël a repris ses raids aériens contre Gaza, l'approbation unilatérale par son gouvernement de la proposition de cessez-le-feu égyptienne n'ayant obtenu comme seule réponse de la part du Hamas le tir de quelques 35 roquettes depuis Gaza.