La Russie a déclaré mardi que le dernier rapport sur l'Ukraine publié par le Haut-Commissariat des Nations unies aux droits de l'Homme (HCDH) était "biaisé et même hypocrite".
"Son message clé est que le gouvernement ukrainien est autorisé à recourir légitimement à la force pour rétablir la loi et l'ordre dans l'est du pays", a déclaré dans un communiqué le porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères, Alexandre Loukachevitch, ajoutant que cela "justifie de facto l'opération punitive".
Selon lui, le document, le quatrième du genre et couvrant la période du 8 juin au 15 juillet de cette année, n'inclut pas la demande de cessation de l'opération punitive.
"Sans elle (la demande), parler des droits de l'Homme en Ukraine ne fait aucun sens", a souligné M. Loukachevitch.
Le rapport du HCDH, publié lundi, a montré que la situation en détérioration dans l'est de l'Ukraine avait un impact négatif sur le reste du pays, avec plus de 100.000 personnes fuyant les zones en conflit pour trouver refuge dans d'autres parties du pays.
Ce rapport a également estimé qu'au 26 juillet, au moins 1129 personnes avaient été tuées et 3442 autres blessées.
M. Loukachevitch a également accusé le rapport d'exclure les affaires de "détentions et passages à tabac" de journalistes russes en Ukraine.
Le porte-parole a appelé le HCDH et la Mission de surveillance des droits de l'Homme de l'ONU à ne pas justifier "directement ou indirectement" les violences exercées par Kiev, mais à assurer un cessez-le-feu et à aider à entreprendre des négociations de paix dans le pays.