La quasi-totalité des imams sénégalais ont consacré mardi leur sermons de la fête de l'Aïd-el- Fitr, marquant la fin du mois de Ramadan, aux attaques israéliennes contre la bande de Gaza, a constaté un correspondant de Xinhua.
"Nous passons cette fête dans un contexte international difficile, marqué par l'agression israélienne sur le peuple palestinien", a déclaré l'imam Ismaïla Dème qui a dirigé la prière dans une grande mosquée de Pikine dans la banlieue de Dakar.
Le guide religieux a appelé les Etats arabes à s'unir pour défendre leurs frères palestiniens, devant "l'impuissance" de l' ONU et la "complicité" des grandes puissances occidentales.
"Il est temps d'arrêter cette agression israélienne. Il faut que les pays arabes s'unissent pour défendre leurs frères palestiniens. Nos frères palestiniens font face à une agression au vu et su de tout le monde. Il est temps d'arrêter cette agression", a-t-il poursuivi.
"Disons la vérité, ce sont les Etats-Unis et les grandes puissances qui ont donné carte blanche aux Israéliens pour massacrer le peuple palestinien", a indiqué l'imam Dème.
Pour sa part, le Khalife de Médina Baye, un quartier de la ville de Kaolack (centre du Sénégal), Cheikh Ahmet Tidiane Ibrahima Niass, a, dans son sermon, demandé le retour "de la paix et de la dignité humaine" en Palestine, rapporte l'Agence de presse sénégalaise (publique).
De son côté, l'imam de la mosquée omarienne (une des grandes confréries religieuse du pays), Thierno Seydou Nourou Tall, a regretté que ce jour de fête soit "un jour de tristesse" pour ses frères musulmans de la Palestine, qui "subissent nuit et jour les massacres de l'armée israélienne".
Cette année, les musulmans sénégalais ont fêté l'Aïd-el-Fitr à des dates différentes, dimanche, lundi et mardi, en raison de divergence sur l'apparition du croissant lunaire qui marque la fin du mois de Ramadan.