La compagnie pétrolière britannique BP a averti que de nouvelles sanctions à l'encontre de la Russie pourrait avoir un impact sur ses bénéfices, en dépit d'une forte hausse des profits au second trimestre annoncée mardi.
Le géant du pétrole, qui détient 19,75% des actions de la compagnie pétrolière publique russe Rosneft, a indiqué que la crise en Ukraine n'avait pour l'instant eu aucun impact significatif sur ses affaires, mais que cela pourrait changer à l'avenir.
"Si de nouvelles sanctions internationales sont imposées à Rosneft, à la Russie ou à d'autres individus ou entités russes, cela pourrait avoir un impact pernicieux sur notre relations et nos investissements dans Rosneft, ainsi que de nos objectifs commerciaux et stratégiques en Russie, notre position financière, nos résultats et nos activités", a averti BP.
La situation pourrait être plus difficile car l'Union européenne s'apprête à annoncer des sanctions plus sévères à l'encontre de la Russie. BP a reconnu que sa réputation était en jeu en raison de ses liens avec le géant russe du pétrole.
Lors de l'annonce de ses résultats financiers pour le second trimestre de 2014, BP a annoncé avoir enregistré un bénéfice à coût d'approvisionnement sous-jacent de 3,6 milliards de dollars, ce qui représente une hausse de 34% par rapport à l'année dernière et de 13% par rapport au trimestre précédent.
Les bénéfices nets de BP provenant de Rosneft pour le second trimestre se sont élevés à 1 milliard de dollars. La compagnie a également reçu un dividende d'environ 700 millions de dollars en juillet.
"C'était encore un trimestre fructueux, qui a fourni à la fois un progrès sur le plan opérationnel et un 'cash flow' robuste", a analysé Bob Dudley, le PDG de BP.