Le Liban mobilise toutes ses forces politiques et agences de sécurité pour combattre les militants sunnites venant supposément de Syrie dans la ville d'Arsal (nord-est) alors que le pays fait face à "une agression flagrante," a annoncé le gouvernement lundi.
"La seule voie de sortir de la confrontation actuelle est liée au retrait des terroristes d'Arsal," a déclaré le Premier ministre Tammam Salam suite à une réunion d'urgence du cabinet.
"Le Liban fait face à une agression flagrante contre sa souveraineté et sa sécurité par des groupes terroristes qui ont osé s'en prendre à la dignité de l'armée et exécuter un complot visant à paralyser l'Etat et à semer le chaos dans Arsal et ses environs", a-t-il souligné.
Les autorités libanaises luttent pour contenir la violence qui s'est répandue jusque dans sa région frontalière du nord-est avec la Syrie en guerre civile.
Des affrontements ont éclaté samedi à Arsal entre l'armée libanaise et des hommes armés soupçonnés d'être des Syriens ayant atteint la ville-frontière suite à l'arrestation d'Imad Jomaa, un ressortissant syrien accusé d'être un chef important du Front Al-Nosra, branche syrienne d'Al-Qaïda.
Suite à son arrestation, les tireurs ont encerclé des postes de l'armée avant d'ouvrir le feu sur les soldats.
Selon un communiqué de l'armée publié lundi, depuis le déclenchement des heurts, 14 soldats ont été tués et 86 autres blessés, alors que 22 militaires sont portés disparus.