A quelques mois du retrait définitif des troupes étrangères d'Afghanistan, voilà une nouvelle qui tombe on ne peut plus mal : hier mardi, un officier afghan a tiré sur des soldats de l'OTAN dans une académie militaire située à proximité de Kaboul. Dans cette attaque, annoncée par le New York Times et confirmée par le Pentagone, un général américain a été tué. C'est le plus haut gradé américain mort dans le pays depuis le début du conflit, en 2001.
D'après le porte-parole du Pentagone, le contre-amiral John Kirby, l'assaillant a été tué après avoir ouvert le feu. Lors de la fusillade, quinze autres militaires américains ont été gravement touchés dans cette attaque, de même qu'un général allemand et trois militaires afghans.
L'attaque a eu lieu à l'Afghan National Army Officers Academy (Anaoa), mise sur pied avec l'aide des Britanniques et où sont formés les officiers de l'armée afghane avec l'aide de conseillers des forces de l'OTAN.
Ces dernières années, plusieurs attaques meurtrières de soldats ou de policiers afghans ont endeuillé les soldats de l'OTAN qui les encadrent et les forment, même si elles ont été plus rares ces derniers mois. Devant ce genre d'incidents qui nourrissent une forte méfiance entre l'armée afghane et la Force internationale d'assistance et de sécurité (ISAF), celle-ci a été amenée à intégrer des soldats supplémentaires chargés d'empêcher ce genre d'attaques pendant les opérations communes, sans jamais y parvenir complètement, comme l'attentat d'hier l'a encore montré.