Le secrétaire américain à l'Energie, Ernest Moniz, s'est engagé lundi à rouvrir le plus tôt possible un site de déchets nucléaires du Nouveau-Mexique fermé il y a plusieurs mois suite à une fuite de rayonnement majeure, ont rapporté des médias.
M. Moniz a fait cette annonce lundi lors de sa visite à l'usine pilote de confinement des déchets (WIPP) à Carlsbad, dans le sud-est du Nouveau-Mexique, a indiqué la radio locale KUNM.
Il a mentionné que les enquêteurs ont presque identifié la cause de la fuite et espèrent mettre en place un plan de réouverture de la mine d'ici la fin du mois prochain.
Le WIPP a été fermé le 14 février lorsque des capteurs ont détecté une fuite. Il a été confirmé que 22 travailleurs ont été exposés à de faibles niveaux de radiation, mais qu'il n'y avait pas à craindre pour leur santé.
Le dépotoir souterrain sert à entreposer des résidus transuraniens de recherches et de tests en armes nucléaires issus des activités de défense passées du pays. Les déchets incluent des vêtements, des outils, des chiffons et d'autres débris contaminés par des éléments radioactifs, majoritairement du plutonium.
La cause exacte de la fuite demeure nébuleuse. Une des théories principales est que l'ajout de litière pour chats, destiné à absorber l'humidité, a provoqué une réaction chimique à l'intérieur d'au moins un des conteneurs entreposés dans le site d'enfouissement, qui a par la suite causé un échappement de rayonnement.
Les responsables ne se sont pas prononcés sur les coûts anticipés reliés à la réhabilitation du WIPP suite à la fuite. Ils avaient plus tôt mentionné que le gouvernement fédéral pourrait mettre deux ans ou plus à sceller les chambres souterraines dans lesquelles plusieurs centaines de conteneurs de déchets sont entreposés. Et la reprise complète des opérations pourrait prendre jusqu'à trois ans.