Une vidéo diffusée mardi par des militants de l'Etat islamique (EI) prétend montrer la décapitation du journaliste américain James Foley, et contient des menaces de mort contre un autre journaliste en réponse à la récente intervention américaine en Irak.
Un combattant masqué a été montré décapitant un homme à genoux vêtu d'une tenue orange identifié comme étant James Foley, un journaliste pigiste de 40 ans qui a disparu dans le nord-ouest de la Syrie en 2012.
"Aujourd'hui, vos forces militaires aériennes nous attaquent au quotidien ... Vos frappes ont causé la mort de musulmans", a indiqué le ravisseur dans la vidéo, s'exprimant en anglais avec ce qui semble être un accent britannique. Il a affirmé que le destin de sa victime sera la punition de tous ceux "qui privent les musulmans de leur droit de vivre en sécurité sous le califat islamique".
Un second otage, identifié par l'EI comme étant Steven Sotloff, un autre journaliste américain disparu, a par la suite été montré à genoux en tenue orange. Son ravisseur a prévenu que "la vie de ce citoyen américain dépend de ta prochaine décision, Obama".
La Maison Blanche a déclaré que des agents du renseignement américain tentent de vérifier l'authenticité de cette vidéo le plus rapidement possible.
La porte-parole du Conseil de sécurité nationale Caitlin Hayden a affirmé que "nous avons vu une vidéo qui prétend montrer le meurtre du citoyen américain James Foley par l'EIIL (EI, ndlr)... Si elle est authentique, nous sommes horrifiés par le meurtre brutal d'un journaliste américain innocent et exprimons nos sincères condoléances à sa famille et ses amis".
La mère de M. Foley, Diane, a déclaré sur sa page Facebook que son fils "a donné sa vie pour exposer la souffrance du peuple syrien au monde entier" et a exhorté le groupe à libérer tous les autres otages.
L'Etat islamique, connu auparavant comme l'Etat islamique en Irak et au Levant (EIIL), a récemment affirmé avoir établi un "califat islamique" dans certaines parties de la Syrie et de l'Irak, menaçant la stabilité de la région.
Le groupe, dirigé par Abou Bakr al-Baghdadi, a fait savoir que son objectif est d'établir un Etat islamique en Irak et en Syrie afin de combattre le gouvernement central irakien chiite et le président syrien Bachar al-Assad, dont les figures de proue appartiennent à la minorité alaouïte, une branche de l'islam chiite.
Le Conseil de sécurité de l'ONU a récemment adopté une résolution destinée à assécher l'afflux d'argent et de combattants au groupe militant.