Le Kremlin a accusé mardi le président de la Commission européenne José Manuel Barroso d'avoir cité le président russe Vladimir Poutine de manière inappropriée et d'avoir révélé les détails de sa conversation téléphonique avec Poutine.
Les médias occidentaux ont rapporté que Barroso avait indiqué au cours de la réunion du Conseil européen de samedi que Poutine avait mis en garde lors de leur conversation téléphonique sur le fait que la Russie pouvait prendre Kiev en deux semaines si elle le souhaitait.
Ce que Barroso a fait "n'est pas correct et est hors du cadre des pratiques diplomatiques," a déclaré le conseiller présidentiel russe Iouri Ouchakov, ajoutant que la remarque sur "la prise de Kiev" était hors contexte et avait une signification différente.
Ouchakov a à nouveau réfuté les accusations concernant l'envoi de troupes russes en Ukraine.
"Les réfutations ont été nombreuses à ce sujet. Les explications appropriées ont déjà été données," a-t-il expliqué.
Le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov a indiqué lundi que Moscou n'interfèrerait pas militairement dans la crise en cours en Ukraine.
Le conflit dans l'est de l'Ukraine fait face à des risques d'escalade avec de nouveaux rapports indiquant que les combats s'étendent vers le Sud, à proximité de la frontière avec la mer d'Azov et la Russie.
L'Union européenne a décidé dimanche de donner une semaine à Moscou pour une désescalade de la crise ukrainienne, faute de quoi elle pourrait imposer à la Russie des sanctions plus sévères.