Le président américain Barack Obama a autorisé mardi le déploiement de 350 militaires supplémentaires en Irak, plusieurs heures après la diffusion d'une vidéo montrant la décapitation d'un deuxième journaliste américain par les djihadistes de l'Etat islamique, a annoncé la Maison Blanche.
Cette décision a été prise à la demande du département d'Etat et a pour objectif de protéger les installations et le personnel diplomatiques américains à Bagdad, la capitale irakienne, a indiqué le porte-parole de la Maison Blanche Josh Earnest.
"Ces forces supplémentaires ne joueront pas un rôle de combat", a indiqué M. Earnest dans un communiqué, avant d'ajouter que le renforcement permettrait à une partie du personnel militaire déjà déployé en Irak de quitter le pays.
Quelques heures plus tôt, l'Etat islamique a publié un vidéo sur internet qui semble montrer la décapitation de Steven Sotloff. Le groupe avait déjà menacé de tuer le journaliste américain indépendant dans un vidéo posté sur internet le 19 août montrant le meurtre du journaliste américain James Foley perpétré par vengeance contre les raids aériens américains qui ont pris l'EI pour cible dans le nord de l'Irak.
A la suite de la mort de M. Foley, M. Obama a qualifié l'Etat islamique de "cancer" qui doit être éradiqué par tous les moyens du Moyen-Orient. Une semaine plus tard, il a donné son feu vert pour des vols de surveillance au-dessus de la Syrie et il envisage depuis l'élargissement du spectre des opérations pour viser l'Etat islamique dans le pays, notamment d'éventuels raids aériens.
M. Obama discutera, qui se trouve cette semaine au Pays de Galles en compagnie des autres leaders de l'OTAN, doit consulter ces dernier au sujet d'"actions supplémentaires" et de la formation d'une coalition étendue afin de mettre en oeuvre une "stratégie globale" pour combattre l'Etat islamique, a ajouté le porte-parole.
Des avions de combat américains mènent des raids contre l'EI depuis le 8 août et le président américain a déployé environ un millier de militaires en Irak.