Le Premier ministre britannique David Cameron a exhorté lundi les Ecossais à rejeter l'indépendance et à voter non au cours d'une dernière tentative de sauver l'Union avant le référendum devant se tenir jeudi sur l'indépendance de l'Ecosse.
S'étant rendu à Aberdeen dans le nord-est de l'Ecosse, M. Cameron a signifié aux activistes conservateurs locaux qu'une victoire du oui serait une décision irréversible pour les Ecossais et que "le Royaume-Uni ne serait plus."
L'Ecosse et le reste de la Grande-Bretagne "emprunteront des chemins séparés pour toujours" si le oui l'emporte, a-t-il prévenu, soulignant qu'il "n'y aurait pas de retour possible. Pas de seconde chance," et qu'il "s'agissait d'une décision irrévocable."
"C'est la semaine qui peut changer le Royaume-Uni à tout jamais," a déclaré M. Cameron, reconnaissant que "beaucoup de personnes à travers l'Ecosse voteraient oui" et que "vendredi matin, il n'y aurait peut-être plus de pensions, passeports et livres britanniques" en Ecosse.
"Une indépendance écossaise ne serait pas une séparation à l'essai, mais un divorce pénible," a fait remarquer le Premier ministre, insistant : "Ne détruisez pas je vous en prie cette famille de nations," "Restons ensemble."
Si le non l'emporte, "un changement concret" surviendra suite au référendum et ce changement est imminent, "le statu quo ayant disparu," a souligné le Premier ministre, s'engageant à donner de nouveaux pouvoirs importants en matière de fiscalité et de dépenses à l'Ecosse.
Selon une étude, 65% et 200 premiers investisseurs de la City de Londres pensent que l'économie écossaise est menacée si le vote en faveur de l'indépendance l'emporte.
Dimanche, la reine Elizabeth a exhorté les Ecossais à réfléchir "attentivement" avant le référendum sur l'indépendance de l'Ecosse suite à sa participation à une messe dans une église près du Château de Balmoral dans le nord de l'Ecosse.
M. Cameron et le Premier ministre du gouvernement d'Edimbourg Alex Salmond ont signé en octobre 2012 l'accord d'Edimbourg permettant à l'Ecosse d'organiser un référendum sur la question : "l'Ecosse doit-elle être un pays indépendant?"