Un jeune Ecossais affiche son soutien à l’indépendance. |
Dans toute l'Ecosse, les discussions à table s'animent, alors que les familles se battent sur la façon de voter au référendum sur l'indépendance de l'Ecosse. Un fossé des générations s'est ouvert, avec les électeurs plus jeunes plus enclins à sauvegarder l'indépendance et leurs aînés tendant à dire qu'ils veulent rester dans le Royaume-Uni.
Le soutien pour le statu quo est le plus fort parmi les plus de 60 ans, qui sont préoccupés par les conséquences que l'indépendance pourrait avoir sur les pensions, les soins de santé et l'épargne ; le mouvement pro-indépendance est largement alimentée par les moins de 40 ans. Coude-à-coude dans les sondages, les campagnes rivales ont appelé leurs partisans à la base à faire une dernière tentative pour faire pencher le vote en faisant du débat une affaire de famille. Les jeunes sont ainsi invités à aller voir leurs parents et grands-parents pour expliquer pourquoi ils devraient soutenir la séparation. Le camp du non a lancé une contre-offensive en demandant aux personnes âgées de gagner les cœurs et les esprits avec leur sagesse.
« J'étais tellement fier de mon grand-père quand il m'a dit qu'il allait voter Oui que j'ai fondu en larmes », a déclaré Miriam Brett, 23 ans, de Shetland et militant de la génération Oui. « Le vote Oui signifie tellement pour ma génération. Nous voulons que tous nos grands-parents sachent que leur avenir est assuré entre nos mains, et avec un Oui, nous pouvons construire un avenir meilleur pour nous et pour nos enfants ».
Le camp du non est à la traîne dans tous les groupes d'âge, sauf chez les plus de 60 ans. Les sondages indiquent que plus de 63% de ce groupe d'âge devrait se prononcer en faveur de l'union. Comme les personnes âgées sont plus susceptibles d'être sur les listes électorales, il y a eu un énorme mouvement pour amener les gens plus jeunes à s'engager dans la campagne pour le Oui. L'intérêt pour le référendum est élevé : un total de 4 285 323 personnes, soit 97% de la population, se sont inscrits pour voter au référendum. C'est une augmentation de 300 000 par rapport à ceux enregistrés en Ecosse en 2012.