Selon des responsables de la Maison Blanche, des pays arabes ont proposé de rejoindre les Etats-Unis pour des frappes aériennes contre l'Etat Islamique en Irak et en Syrie, mais aucun pays n'a été nommément désigné. Le New York Times a rapporté que le secrétaire d'Etat John Kerry a refusé de dire que les Etats ont proposé de contribuer à ces interventions, les responsables de la Maison Blanche disant que les annonces de détails pourraient avoir lieu plus tard cette semaine. John Kerry doit témoigner devant les comités du Congrès mercredi et jeudi.
Dirigée par Kerry, les fonctionnaires diplomatiques américains se sont acharnés à obtenir des engagements de leurs alliés d'Europe et du Moyen-Orient, ainsi que de nations comme l'Australie, depuis que le président Obama a autorisé à élargir l'action contre l'Etat Islamique, dans une allocution télévisée mercredi dernier . Lundi, John Kerry a participé à des négociations internationales à Paris cherchant à mettre au point une stratégie de lutte contre l'Etat Islamique, qui a monté en puissance pendant l'été en s'emparant de larges portions de territoire dans le nord et l'ouest de l'Irak.
Le Times a rapporté dimanche soir que tout effort sur le terrain contre l'Etat Islamique sera tributaire des troupes régulières irakiennes, des combattants peshmergas kurdes dans le nord de ce pays, et des rebelles syriens modérés qui luttent contre les forces du président de ce pays, Bachar al-Assad, dans un guerre civile sanglante depuis 2011. L'administration Obama a demandé au Congrès d'approuver une enveloppe de 500 millions de Dollars US pour l'opposition syrienne, destinée à servir de prélude à l'expansion de l'effort des États-Unis contre les islamistes.
Reuters a de son côté rapporté lundi que la France a proposé de participer à des frappes aériennes contre l'Irak, et l'Associated Press, citant un officiel français, que des avions de ce pays étaient prêts à effectuer des vols de reconnaissance dès ce lundi. « La menace terroriste est mondiale et la réponse doit être globale », a déclaré le président français François Hollande lors de la conférence d'ouverture de lundi. « Il n'y a pas de temps à perdre ». Le ministre français des affaires étrangères Laurent Fabius a reconnu qu'un certain nombre de pays présents lundi avaient « très probablement » financé les progrès enregistrés par l'Etat Islamique.
Les pays à majorité musulmane sont considérés comme essentiels à toute opération pour empêcher les militants de gagner plus de territoire en Irak et en Syrie. Les responsables occidentaux ont mis en évidence qu'ils considèrent Assad comme faisantpartie du problème, et les responsables américains se sont opposés à la tentative de la France d'inviter l'Iran. Dans une interview exclusive accordée dimanche à l'Associated Press à Paris, le président irakien Fouad Massoum -un Kurde, dont le rôle dans le gouvernement est en grande partie honorifique- a regretté que l'Iran ne soit pas présent à la conférence.