Le président français François Hollande a indiqué mercredi qu'il réunirait jeudi à midi un conseil de défense au lendemain de l'exécution de l'otage français Hervé Gourdel en Algérie.
Un conseil de défense aura lieu jeudi à Paris pour "à la fois fixer les buts que nous avons assignés à nos opérations militaires et renforcer encore la protection de mes compatriotes", a annoncé mercredi depuis New York le chef de l'Etat français.
Cette réunion extraordinaire se tient au lendemain de l'exécution de l'otage français Hervé Gourdel par le groupe djihadiste algérien Jund al-Khilafah (les soldats du Califat), qui avait accordé lundi un délai de 24 heures à la France pour qu'elle mette un terme à ses attaques aériennes contre Daesh en Irak sous peine d'exécuter l'otage.
"Cela appelle une réaction puissante à l'intérieur comme à l'extérieur pour protéger nos ressortissants", a brièvement déclaré jeudi matin sur Europe 1 le ministre de l'Intérieur, Bernard Cazeneuve.
"Le ministre de l'Intérieur a (...) appelé les forces de sécurité intérieure à renforcer le dispositif (Vigipirate) dans les lieux publics", indiquait jeudi matin le site de Radio France International.
"Concrètement, dans les aéroports, les gares, sur les lieux sensibles comme les lieux de cultes, des patrouilles mixtes, policiers et militaires, circulent parmi les passants", est-il précisé.
Le plan Vigipirate, dispositif de sécurité destiné à prévenir les menaces terroristes sur le sol français, comporte deux niveaux : "vigilance" et "alerte attentat", le passage au niveau "alerte attentat" n'intervenant qu'en cas de risque imminent.
Les buts assignés aux opérations militaires françaises en Irak seront vraisemblablement à l'ordre du jour du conseil de défense de jeudi.
Interrogé jeudi matin par RTL sur une éventuelle extension de l'action de l'armée française au territoire syrien, le ministre de la Défense, Jean-Yves Le Drian, a répondu que "la question est posée".
"Nous avons déjà une tâche importante à mener en Irak et on verra dans les jours qui viennent comment évolue la situation", a-t-il néanmoins nuancé.
La France est engagée depuis peu en Irak dans des opérations aériennes menées contre l'organisation terroriste Daesh dans le cadre d'une coalition internationale, mais intervient également dans une moindre mesure en Syrie.
"Pour l'heure, l'action française en Syrie se limite à un soutien à l'Armée syrienne libre, qui combat les forces gouvernementales du président Bachar al-Assad. Les Etats-Unis, eux, ont engagé leur aviation au-dessus de la Syrie", rappelle jeudi matin le quotidien Les Echos.