L'Iran a nié mardi les reportages médiatiques selon lesquels il avait accepté d'expédier une partie de son uranium enrichi en Russie dans le cadre d'un accord possible avec les puissances mondiales sur son programme nucléaire controversé.
"Aucune des spéculations ou rumeurs que les médias étrangers font circuler à des fins politiques n'est confirmée", a rapporté l'agence de presse officielle IRNA, citant Marzieh Afkham, porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères.
Lundi, le New York Times a publié un reportage indiquant que l'Iran "a provisoirement accepté d'expédier une large portion de son énorme réserve d'uranium en Russie s'il conclut un accord nucléaire avec l'Occident".
En vertu de l'accord proposé, les Russes convertiraient l'uranium en barres de combustible destinés à la centrale nucléaire de Bouchehr, le seul réacteur commercial d'Iran. Une fois que l'uranium est converti en barres de combustible, il est extrêmement difficile de les utiliser pour fabriquer une arme nucléaire", expliquait le reportage, citant des responsables et diplomates impliqués dans les négociations nucléaires avec l'Iran.
De tels reportages ont pour but de détruire le climat politique existant à l'approche des prochains pourparlers nucléaires, a mentionné Mme Afkham, ajoutant qu'"en dépit de ce battage médiatique, les négociateurs iraniens prendront part aux pourparlers en tenant seulement compte des intérêts nationaux et en respectant les droits des Iraniens".
Dimanche, Abbas Araqchi, négociateur iranien en chef, a fait savoir que son pays et les puissances mondiales tiendront une nouvelle ronde de pourparlers nucléaires sensibles le 11 novembre à Muscat,capitale du sultanat d'Oman.
"Les pourparlers entre l'Iran et le groupe P5+1 se tiendront le 11 novembre suite à une rencontre trilatérale (entre le ministre iranien des Affaires étrangères, le secrétaire d'Etat américain et la chef de la diplomatie européenne) à Muscat", a mentionné M. Araqchi.
L'Iran avait déjà confirmé un reportage précédent du département d'Etat américain selon lequel le ministre iranien des Affaires étrangères Mohammad-Javad Zarif rencontrera le secrétaire d'Etat américain John Kerry et la chef de la diplomatie européenne Catherine Ashton les 9 et 10 novembre à Muscat pour discuter de l'impasse nucléaire iranienne, deux semaines à peine avant l'échéance pour conclure un accord global sur le programme nucléaire controversé de la République islamique fixée au 24 novembre.
L'enrichissement iranien d'uranium et les sanctions anti-Iran seront les sujets de discussion de cette rencontre trilatérale, a ajouté M. Araqchi.