Le gérant du café de Sydney qui a été tué par balles dans la prise d'otages a été qualifié de héros mardi pour avoir permis aux autres otages de s'enfuir du café.
Trois personnes ont été tuées, y compris le ravisseur, dans la prise d'otages de 17 heures impliquant un tireur seul et 17 otages qui a débuté lundi matin.
Tori Johnson, 34 ans, tentait de confisquer l'arme du preneur d'otages Man Haron Monis lorsqu'il a été tué, selon l'Australian Broadcasting Commission (ABC).
Selon des témoignages d'otages, le gérant du café aurait décidé d'agir alors que Monis commençait à s'assoupir à 02h00 mardi après 17 heures de captivité.
M. Jonhson a sauté sur l'arme du ravisseur, permettant aux autres de s'enfuir.
Le second otage tué a été identifié comme étant Katrina Dawson, 38 ans, mère de trois enfants. M. Dawson a été tuée alors qu'elle tentait de défendre son amie enceinte, a rapporté l'Australian Associated Press.
Divers médias ont rapporté que Monis a forcé les otages à contacter les médias pour leur formuler ses demandes. Aucun média n'a coopéré, ni transmis ces messages.
Avant que la police ne prenne d'assaut le café vers 02h00, un groupe d'otages s'est enfui du bâtiment. A ce moment, la police est entrée dans le café à l'aide de grenades et de fusils.
Monis, un réfugié iranien de 50 ans et cheikh auto-proclamé en liberté conditionnelle pour complicité de meurtre, a été déclaré mort à l'hôpital.
Quatre otages ont été blessés dont deux femmes qui ont été transportées à l'hôpital pour des blessures sans danger pour leur vie, une autre femme ayant subi une blessure par balle et un officier de police qui a été traité pour une blessure par balle au visage.
Mardi matin, Andrew Scipione, commissaire de police de Nouvelle-Galles du Sud (NSW) a confié aux médias que la police tentait de déterminer le détails exacts de la prise d'otages. "Nous devons déterminer ce qui s'est passé ici et ce qui s'est passé à l'intérieur de ce café", a-t-il mentionné.
Le Premier ministre de la NSW Mike Baird a également parlé aux médias, rendant hommage aux familles des otages décédés, et incitant le peuple de la NSW à "se réunir comme jamais auparavant".
Le Premier ministre australien Tony Abbott a publié un communiqué ce matin suite aux points de presse du Premier ministre de la NSW et du commissaire de police.
"Nos pensées et prières accompagnent les familles des deux otages décédés, les blessés et les autres otages", a-t-il affirmé.
"Je félicite la police de la NSW et d'autres agences de sécurité pour leur courage et leur professionnalisme".
M. Abbott voyagera à Sydney mardi et recevra davantage d'informations de la police de la NSW et d'autres agences de sécurité.
Les autorités ont commencé une enquête exhaustive et se sont assurés que la zone était exempte d'explosifs.
Mardi en matinée, le public s'est rendu près du café à Martin Place pour y déposer des fleurs.
La police a été réticente à révéler les détails de ce qui l'a incité à prendre l'édifice d'assaut, mais il a été rapporté que les otages ont décidé de s'enfuir lorsque leur ravisseur a commencé à s'assoupir.
M. Scipione a déclaré que la police n'avait eu d'autre choix que de prendre l'édifice d'assaut, après avoir entendu des coups de feu, craignant que des otages aient été atteints.
"Ils ont pris cette décision parce qu'ils croyaient à ce moment que s'ils n'entraient pas, d'autres personnes pourraient être tuées", a expliqué M. Scipione.
Monis a également été accusé d'indécence et d'agression sexuelle contre des femmes en 2002. En octobre, 40 accusations supplémentaires ont été portées contre lui.
Monis, qui était originaire d'Iran et vivait dans le sud-ouest de Sydney, avait envoyé des lettres de menaces aux familles de soldats australiens décédés, les traitant de "meurtriers", a rapporté le Daily Telegraph.