L'Autorité intergouvernementale de développement (IGAD) s'est déclaré attristée lundi de la poursuite de la crise au Soudan du Sud, à l'occasion du premier anniversaire du conflit dans ce pays, le plus jeune au monde.
Ce bloc régional d'Afrique de l'Est assure la médiation du processus de paix au Soudan du Sud depuis le début de la crise il y a un an.
"Un an est passé depuis que le conflit a englouti le Sud-Soudan le plus jeune pays de notre région et du monde", a déclaré Seyoum Mesfin, le médiateur en chef de l'IGAD, lors d'un point presse à Addis Abeba en Éthiopie.
M. Seyoum a appelé tous les citoyens du Sud-Soudan à ne pas se laisser attirer dans un retour à la violence, à la vengeance et à la destruction.
Il a appelé les Sud-Soudanais à "ne pas se laisser influencer par les rumeurs et les rhétoriques néfastes, d'où qu'elle viennent. Ne vous laissez pas influencer par la haine et la vengeance".
"Nous, nos voisins et nos amis, ressentons une grande tristesse de voir cette crise se poursuivre. Nous ressentons votre rancune et votre désespoir à ce moment si difficile de la vie de votre pays", a déclaré le médiateur en chef.
Aujourd'hui, il reste encore beaucoup d'incertitudes au Soudan du Sud, a-t-il dit.
Bien que les parties en conflit aient signé des accords de cessez-le-feu, le conflit se poursuit au Soudan du Sud et des millions de personnes ont été déplacées dans ce pays et vers les pays voisins.
M. Seyoum a également réaffirmé l'engagement de la région à aider les Sud-Soudanais à trouver une paix véritable et durable pour leur pays.
Le médiateur en chef a également révélé que les pourparlers de paix sud-soudanais reprendraient dans quelques jours la première session de leur troisième phase.