La nouvelle Représentante spéciale du Secrétaire général au Soudan du Sud, Ellen Margrethe Loj, a rappelé mardi que le pays était confronté à des défis considérables avec un grand nombre de personnes déplacées, des tensions interethniques et une situation humanitaire fragile.
"Nous devons assurer l'accès humanitaire aux personnes qui ont besoin d'aide, et assurer
que les personnes qui sont coupables de violations des droits de l'homme soient traduites en
justice", a déclaré Mme Loj, lors de sa première conférence de presse à Juba après avoir assumé ses nouvelles fonctions au début du mois de septembre, cité par un communiqué de l'ONU.
"La protection des civils est primordiale pour la stabilité du Soudan du Sud et une priorité pour la Mission des Nations Unies au Soudan du Sud (MINUSS)", a-t-elle ajouté.
Plus tôt cette année, le Conseil de sécurité a renforcé le mandat de la MINUSS, en autorisant les Casques bleus de la mission à utiliser "tous le moyens nécessaires" pour protéger les civils, surveiller le respect de l'accord de cessez-le-feu, enquêter sur les violations des droits de l'homme, et créer les conditions nécessaires pour la distribution de l'aide humanitaire.
Mme Loj a souligné que les tensions sont toujours palpables à cause du conflit entre le Président Salva Kiir et son ancien Vice-président Riek Machar. Plus de 1,8 million de personnes ont été contraintes de fuir à cause des combats et à ce jour, près de 1,4 million d'entre elles sont encore déplacées et environ 96.000 civils sont abrités dans des camps protégés par l'ONU.
La Représentante spéciale a souligné que ces sites ne sont pas conçus pour abriter un grand nombre de personnes sur le long terme et qu'il est nécessaire de transférer un certain nombre de déplacés vers d'autres camps, notamment à Juba et à Malakal.
"Ces sites protégés ne sont pas des solutions viables sur le long-terme. La MINUSS et ses partenaires humanitaires travaillent ensemble pour trouver des solutions durables, dont des retours volontaires, à conditions qu'ils soient réellement volontaires", a expliqué Mme Loj.