Le Cameroun, le Niger, le Tchad et le Nigeria, tous membres de la Commission du Bassin du lac Tchad (CBLT) ainsi que le Bénin ont décidé de "combattre en synergie" la secte islamiste nigérien Boko Haram, "partout où il sera dans la région".
Le président nigérien Mahamadou Issoufou, nigérian Goodluck Jonathan, tchaien Idriss Déby et béninois Thomas Boni Yayi et le ministre camerounais de la Défense représentant Paul Biya ont pris cette décision lors de leur rencontre, mardi à Niamey, pour mutualiser leurs efforts de lutte contre Boko Haram.
Pour mener efficacement cette lutte, ils ont marqué leur détermination à poursuivre le renforcement des capacités opérationnelles et de renseignements et de rendre opérationnelle, avant fin novembre prochain, la Force mixte multinationale de Sécurité dans le bassin du Lac Tchad.
Dans les mêmes délais, seront déployés aux frontières des pays respectifs, les différents bataillons dédiés au combat contre Boko Haram.
La conférence a demandé au Benin de déployer un bataillon sur sa frontière avec le Nigéria.
En somme, les pays membres de la CBLT et le Benin ont réaffirmé leur ferme engagement à unir leurs efforts "pour apporter une réponse commune et coordonnée au défi sécuritaire actuel lié notamment aux menaces que fait peser le groupe terroriste dans la région".
"Cette organisation terroriste, loin d'être l'affaire du seul Nigéria ou du bassin du Lac Tchad, constitue une menace internationale devant requérir une mobilisation conséquente", a déclaré le président nigérien Mahamadou Issoufou, président en exercice de la CBLT, précédant à la clôture du sommet.